La Ville de Bukavu dans la province du Sud-Kivu, à l’est de la République Démocratique du Congo, fait face à une nouvelle forme de criminalité qui appauvrie du jour au lendemain des paisibles citoyens.
Cette pratique délinquante consiste au piratage des cartes sim, numéro de téléphone de X monsieur ou Y dame, à des fins de rançonnement, et d’escroquerie.
La Rédaction de labeur.info a été alertée par près de cinq personnes victimes de cette forme d’escroquerie.
« On a piraté mon numéro airtel. On a envoyé un message à une grande partie de mes correspondants pour escroquer de l’argent en mon nom. Malheureusement, certains de mes correspondants sont tombés dans le filet de ces délinquants », témoigne une victime sous anonymat à labeur.info.
Une autre femme entrepreneure dans la ville de Bukavu a récemment été frappée par ce malheur avec le même modus operandi.
« Alors que j’étais à mon lieu de travail. J’ai vu une amie m’apporter son téléphone avec un message provenant de mon numéro. Dans ce message, ces gens faisaient croire à mes correspondants que j’étais en urgence d’un peu d’argent pour décharger ma marchandise. Aussitôt, j’ai vérifié mon téléphone, il n’y avait plus de réseau. Des amis ont envoyé de l’argent via airtel monney au numéro indiqué dans le SMS », regrette-t-elle.
Dans ses enquêtes, labeur.info est tombé sur un des messages qui sont souvent envoyés par ces délinquants à leurs cibles.
« Bonsoir. Rends moi service appel Dr Robert au 0972607634. Envoi lui 420$ maintenant et je te rembourse 500$ demain. C’est une urgence, je suis en réunion », écrivent ces escrocs au numéro d’un député national élu de la ville de Bukavu dont le numéro de téléphone a été piraté, d’après son chargé de communication.
Face à cette situation, nombreux sont ceux qui demeurent avec plusieurs questionnements sans réponse.
Que font les services télécommunication pour sécuriser ses clients ? Quel est le processus pour swaper une carte sim ? A quoi sert l’identification exigée à chaque achat d’une carte sim ? Les numéros auxquels les victimes envoient de l’argent ne sont-ils pas identifiés ?
Sans reposes adéquates à toutes ces préoccupations, tout le monde spécule, entre temps cette bombe d’escroquerie continue à faire des nouvelles victimes dans la ville de Bukavu, au Sud-Kivu et dans le pays en général.
Par ailleurs, nombreux sont ceux qui pensent que l’Etat congolais devrait intervenir dans l’urgence pour tirer au clair cette situation en exigeant aux services de télécommunication des garanties claires pour la protection de ses citoyens.
Rédaction