Lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi, le ministre de la Santé, Roger Kamba, a tiré la sonnette d’alarme sur la situation préoccupante de l’épidémie de monkeypox en République Démocratique du Congo (RDC). Le pays, déjà durement touché par l’épidémie, comptabilise actuellement 16 700 cas confirmés, dont 570 décès.
Roger Kamba a souligné l’urgence d’une réponse appropriée pour contrer cette menace sanitaire croissante, qui affecte désormais 17 pays africains. Selon les autorités, la RDC a besoin de 3,5 millions de doses de vaccin pour maîtriser la propagation de la maladie. Cependant, le ministre a précisé que les coûts des vaccins sont prohibitifs, avec un prix estimé à près de 600 millions de dollars pour 3 millions de doses.
“Ces vaccins sont trop chers. Heureusement que nous n’allons pas les acheter”, a déclaré Kamba, en ajoutant que le Japon a déjà accepté de fournir une grande quantité de vaccins, tandis que les États-Unis et la Belgique apporteront également leur soutien.
En attendant l’arrivée des vaccins, le ministre a insisté sur l’importance des mesures préventives. Il a recommandé de limiter les contacts avec les personnes malades, d’éviter le contact avec les objets contaminés, et de se laver les mains régulièrement. Kamba a également mis en garde contre la consommation d’animaux morts ou malades, soulignant que les précautions doivent être renforcées en ce qui concerne les singes et les rongeurs.
La province de l’Équateur est la plus touchée par l’épidémie, avec 5 400 cas confirmés. La province du Sud-Kivu suit avec plus de 2 000 cas, dont la majorité des infections ont été transmises par voie sexuelle.
Le gouvernement espère recevoir le premier lot de vaccins dès la semaine prochaine pour intensifier la lutte contre cette épidémie dévastatrice.
Rédaction