Carly Nzanzu Kasivita, gouverneur de la province du Nord-Kivu, a réuni ce jeudi 25 février les humanitaires et l’équipe d’enquêteurs sur le meurtre de l’ambassadeur de l’Italie en RDC Luca Attanasio.
Cette réunion est intervenue après l’arrivée d’une délégation de la présidence dans la ville volcanique pour tirer au claire les circonstances du meurtre l’ambassadeur Italien en RDC et s’enquérir de la situation sécuritaire qui prévaut actuellement dans cette partie de la République Démocratique du Congo.
Pour Christian Bushiri, conseiller principal du président de la République en matières diplomatiques, c’était d’abord donner le message fort du président de la république et en suite mener les enquêtes, et déferrer devant la justice, les auteurs du meurtre de trois personnes à Nyiragongo dont Luca Attanasio, ambassadeur italien en RDC.
« Nous sommes venus relayer le message du Chef de l’Etat condamnant les actes terroristes sur toute l’étendue de la RDC notamment à l’Est du pays. Comme vous le savez, il y’a une mission d’enquête qui est diligentée à Goma pour tirer au claire les circonstances du meurtre l’ambassadeur italien », a-t-il déclaré.
Cette réunion, élargie aux humanitaires, était une occasion pour réfléchir sur comment mettre un terme au cycle des violences à l’est du pays, au Nord-Kivu en particulier.
« L’objet de la réunion d’aujourd’hui avec les humanitaires basés à Goma était de planifier la suite. Il faut qu’il y ait une collaboration étroite entre les humanitaires et les officiels. Nous revendiquons cette collaboration qui peut nous aider à vaincre le terrorisme qui se vit à l’est du pays. Si nous sommes unis, nous sommes forts », espère-t-il.
Pour s’assurer de la bonne sécurité dans tout le sens, Christian indique que les humanitaires ont été demandés de donner la traçabilité de leurs activités.
« Nous avons demandé aux humanitaires de nous donner la traçabilité de leurs activités même s’ils sont déjà en ordre par rapport à la loi. Il y’a l’accord cadre qu’ils ont signé. Il y’a toutes les lois qu’ils respectent, ils informent le gouvernorat de leur déplacement mais pas suffisant. Nous avons demandé encore plus sur leur gestion quotidienne, leur descente sur terrain. Nous sommes dans une zone difficile, conflictuelle, donc il faut que la sécurité ne soit pas relâchée », indique-t-il.
Constituée de 6 experts des différents services de défense et de sécurité, cette équipe de la présidence de la République va travailler avec les experts locaux, déjà à pied d’oeuvre depuis le jour du meurtre de Kibumba.
Pour rappel, Luca Attanasio, ambassadeur de l’Italie en RDC, son garde du corps et un agent du Programme Alimentaire Mondial, PAM, étaient la cible d’une embuscade à Kibumba dans le territoire de Nyiragongo, à quelques mètres de la ville de Goma le lundi 22 février dernier.
Jonas KASULA depuis Goma
