Le directeur provincial de la Société nationale d’éléctricté, SNEL, au Nord-Kivu est appelé à suspendre le plutôt possible sa décision portant exclusion d’au moins 70% d’agents journaliers au sein de cette entreprise publique.
Dans une déclaration à la presse de Goma ce mardi 04 mai 2021, Elisée Kambale Kamala, défenseur des droits de l’homme et acteur politique au Nord-Kivu, affirme avoir été alerté par les agents victimes de cette décision et d’autres grandes personnalités de la province sur cette question.
Tout en déplorant ce qu’il qualifie de « mauvais comportement » du directeur de cette société, notre source indique que le code du travail reconnait certaines prérogatives à tout agent ayant œuvré au moins 2 mois comme journalier.
Il demande l’implication de l’autorité provinciale pour la réintégration de ces agents avant que la situation ne dégénère.
« Nous déplorons ce mauvais comportement car au moins 70% d’agents de la SNEL ayant même de contrat verbal et d’autres ont même de contrat écrit. Chose grave, il y’a même ceux qui ont des cartes cotisation à la CNSS. Mais pourquoi le directeur provincial se permet d’exclure ces agens de la SNEL. En tout cas, nous demandons au directeur d’annuler sa décision et de réintégrer le plutôt possible ces papa qui ont très longtemps travaillé à la SNEL. Au gouverneur de province, nous demandons l’implication au cas où le directeur ne réintègre pas ces agents », plaide-t-il
Il déplore la politisation de la SNEL et ce qu’il qualifie de conflit interethnique que l’incriminé instaure dans cette entreprise publique.
« Retenez bien que ça fait à peine quatre mois que le directeur de la SNEL a pris ses fonctions. Nous constatons que ça peut être un dossier politique, interethnique. Si non, pourquoi chasser telle ethnie ?», s’interroge-t-il.
Joint par labeur.info pour donner sa version des faits, le directeur de la SNEL n’a pas répondu à nos appels.
Jonas KASULA depuis Goma