Des séances de renforcement de la collaboration civilo-militiare s’avèrent très importantes au Nord-Kivu en cette période où la province fait face à une guerre asymétrique. Dans une conférence débat organisée ce jeudi 28 septembre 2023 à Goma sous le thème « l’amélioration de la collaboration civilo-militiare », des jeunes et autorités militaires ont arrêté quelques stratégies pour barrer la route à l’ennemi grâce à cette collaboration.
Pour Jamal Ussein, un des intervenants, cette rencontre reste très cruciale en cette période que la province traverse des moments difficiles. Il a, dans son intervention, insisté sur les droits et les devoirs des civils ainsi que des militaires pour renforcer cette collaboration.
« La collaboration entre civile et l’armée est une chose très importante car moi-même je n’ai jamais été d’accord avec ceux qui ont toujours milité pour la rupture de cette relation parce que j’appelle toujours à une responsabilité de la part de ceux qui organisent des manifestations à caractère public et revendicatif. Dans cette activité, j’ai partagé une réflexion qui a été basée sur la responsabilité, les droits et les devoirs de la population dans cette collaboration ainsi que les droits et les devoirs de l’armée. J’ai insisté sur le fait que quel que soit la puissance d’une armée, si elle n’est pas accompagnée par son peuple, elle ne pourra jamais gagner aucune bataille », a-t-il indiqué
Pour le général Bruno Mpezo de la 34ème région militaire du Nord-Kivu, le type de guerre que la province mène actuellement est une guerre asymétrique et l’arme fatale pour vaincre se trouve dans la perception de l’influence.
« Notre jeunesse est manipulée et doit comprendre que tout ce genre d’arme psychologique est planifié. C’était nécessaire d’essayer de renouer cette confiance que la population doit avoir avec son armée et la faire voir quels sont les instruments qui doivent être utilisés par l’adversaire pour influencer les groupes de pression à agir de telle sorte que les manœuvres militaires soient gênées. C’était aussi une occasion pour nous de venir faire voir aux différents groupes de pression qu’ils doivent éviter de prêter attention aux actes qu’ils peuvent poser, ça risque de constituer une occasion à l’ennemi d’entrer dans la ville de Goma », a-t-il dit.
Il faut noter que ces assises se sont clôturées à la satisfaction de toutes les parties prenantes.
Jonas KASULA depuis Goma