L’Union pour le Développement de la Zone de Kabare (UDEZOKA en sigle) exige des enquêtes indépendantes et internationales pour que les auteurs des massacres de Bashi à Walikale répondent de leurs actes.
Au cours d’une Assemblée générale tenue ce dimanche 15 novembre 2020 à Goma, cette structure indique ne pas comprendre comment une communauté peut s’en prendre à une autre.
Elie MULUME, président de cette structure, pense que cette question devrait être prise en compte par les autorités locales, nationales et internationales pour que les auteurs soient punis.
« C’est regrettable que les Bashi puissent subir un tel sort. Par nature, un Musi est un homme de paix et solidaire qui cherche quoi nourrir à ses enfants. Nous demandons qu’une enquête internationale et indépendante soit diligentée pour nous dire ce qui s’est passé réellement. Comment une communauté peut s’en prendre à une autre ? », s’interroge-t-il.
Elie MULUME déplore ces actes. Il alerte la communauté nationale et internationale sur les conséquences que ces actes pourraient avoir sur la cohésion sociale dans cette partie de la province du Nord-Kivu.
« C’est un massacre ciblé que nous condamnons et nous ne voulons plus que cela se répète. Nous sommes un peuple pacifique et nous pensons qu’avec ça, on est entrain d’exterminer un peuple pacifique. A Walikale, il y’a eu des autochtones qui ont attaqué des Basi, certains ont été exécutés et d’autres emportés dans la brousse », indique-t-il au micro de labeur.info.
Signalons qu’en date du 29 octobre dernier, des Bashi vivant à Walikale ont été massacrés par des personnes non encore identifiées. Le dit massacre s’est produit à Kokwe entre Luvungi et Mavungu, et à titi à quelques kilomètres de Mundjuli. Une centaine de personnes ont perdu la vie, deux blessés graves et plusieurs rescapés qui sont dans des familles d’accueil à Lubero, renseignent nos sources.
Jonas KASULA depuis Goma