Alors que la République Démocratique Congo souffle sur sa 61ème bougie, plusieurs analystes pensent que le pays patauge toujours dans le chao sur tous les plans de la vie sociale.
Si pour certains, 61 ans après, aucun changement n’est visible et palpable dans les domaines de la vie, d’autres saluent quelques avancées observées malgré le gros qui reste à faire.
Madame Zawadi Mangolopa Kavira peint un tableau sombre de la situation du peuple congolais.
Elle regrette de constater que 61 ans après, le social de la population ne s’améliore pas, des infrastructures routières quasi inexistantes au pays, pas d’électricité malgré toute les potentialités que regorge la RDC.
Elle pense que les autorités devraient fournir des efforts pour placer le congolais dans ses droits. Elle appelle également à la population de prêter main forte aux autorités lorsqu’elles envisagent des projets de développement.
« Vu la situation actuelle des conditions socio-économiques de la population, il y’a lieu de croire que le citoyen congolais n’a toujours pas été indépendant. Malgré toutes les richesses qu’a notre pays, aujourd’hui presque la moitié de notre population stagne dans le chômage et dans une pauvreté extrême. Pas de route, pas d’électricité, pas de l’eau etc. Nous demandons aux autorités de bien vouloir tenir compte de tous ces points pour que réellement nous acceptions que nous sommes indépendants. A la population aussi d’incarner un esprit de changement de mentalité en emboitant le pas, toutes les activités menées par les autorités visant le développement du pays », recommande-t-elle.
En ce qui concerne l’insécurité qui bat son plein dans tout le pays en général et à l’est en particulier, Mangolopa salue l’instauration par le Chef de l’Etat de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri pour endiguer l’insécurité dans ces deux provinces.
« Nous saluons cette bonne volonté du Chef de l’Etat et nous encourageons les résultats déjà obtenus quant à cette situation mais beaucoup reste à faire. Malgré l’état de siège, il y a toujours massacres à Beni, Butembo, Irumu, etc. Il y a lieu d’accélérer les stratégies pour permettre à la population de vaquer librement à ses occupations », conclut Mangolopa.
Jonas KASULA depuis Goma