Rédaction Une vingtaine de journalistes de la ville de Bukavu a été formée sur la lutte contre la désinformation à l’ère du numérique et sur la couverture médiatique des questions humanitaires, ce mercredi 12 mars 2024. Cette formation, organisée par le Comité International de la Croix-Rouge (CICR), avait pour objectif de renforcer les capacités des journalistes dans la collecte et le traitement des informations humanitaires, en cette période où l’est de la RDC est en proie aux conflits armés qui opposent les Forces Armées de la République Démocratique du Congo au mouvement politico-militaire AFC-M23.
Selon Egide Kitumaini, formateur du jour, le journalisme humanitaire se distingue par son objectif d’informer le public sur les souffrances humaines, les besoins des populations affectées par les conflits armés, les catastrophes naturelles, les épidémies et d’autres situations d’urgence, ainsi que sur les efforts déployés pour leur venir en aide.
« Les questions humanitaires sont très sensibles et nécessitent beaucoup de précautions lors de la couverture médiatique. Au-delà du respect du code d’éthique et de déontologie, les journalistes doivent respecter la dignité des victimes et fournir des informations fiables afin de ne pas attiser la crise », a-t-il conseillé.
Sabrina Denuncq, cheffe de la sous-délégation du CICR au Sud-Kivu, espère qu’à travers cette formation, les journalistes prendront conscience de leur pouvoir et l’utiliseront pour informer et sensibiliser la population, notamment contre la désinformation. « Ils doivent éviter la propagation de fausses informations qui peuvent nuire aux efforts humanitaires », a-t-elle ajouté.
Gloire Koko, journaliste à Mama Radio et participant à la formation, salue cette opportunité cruciale pour l’amélioration des contenus journalistiques en période de crise sécuritaire. « Nous sommes dans une situation confuse où, d’une part, la population a besoin d’informations, mais d’autre part, les journalistes doivent assurer leur sécurité tout en cherchant les informations à partager. Nous remercions le CICR pour les conseils partagés avec nous afin de travailler en toute sécurité, notamment sur la manière de couvrir la crise humanitaire qui prévaut dans l’est de la RDC ».
Ignace B.
