Le député national Muhindo Simisi Obed dénonce le « non-respect » des engagements internationaux de l’État congolais concernant le financement de la « couverture sanitaire universelle, l’éducation et le système agroalimentaire ».
Dans son intervention à l’Assemblée nationale, cet élu de Lubero, dans la province du Nord-Kivu, a fortement critiqué un « gouvernement qui peine à réaliser les objectifs » qu’il s’est lui-même fixés.
« C’est étonnant de voir que même des hauts cadres et responsables du pays, y compris le chef de l’État, continuent de se faire soigner à l’étranger », s’est-il indigné.
Préoccupé par la santé et le bien-être de toute la population congolaise, Muhindo Simisi a « plaidé » pour une « augmentation significative » du budget national avec une « allocation » d’au moins 15 % pour la santé, 19,9 % pour l’éducation et 10 % pour le secteur agricole.
« Ces allocations doivent être faites conformément aux engagements du gouvernement congolais, suivant le protocole d’Abuja de 2001, le partenariat mondial et le protocole d’accord de Maputo de 2003 », a-t-il ajouté.
Il reste convaincu que cette réforme, une fois prise en compte, « permettra l’amélioration » des conditions sociales des acteurs dans ces différents secteurs, « rehaussant ainsi la qualité des soins de santé, de l’éducation et renforçant la sécurité alimentaire » du pays.
Il est à noter que cette intervention intervient alors que la situation dans les secteurs mentionnés par cet élu est préoccupante.
Par exemple, dans le secteur de l’éducation, les enseignants du primaire n’ont pas repris le chemin de l’école, réclamant une amélioration de leurs conditions sociales.
Jonas KASULA depuis Goma
