Le mouvement « extinction rébellion » dénonce ce qu’il qualifie de « vente illégale » des blocs pétroliers et gaziers congolais. « En date du 28 juillet 2022, la RDC avait lancé des appels d’offres concernant 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers », rappelle ce mouvement au cours d’un point de presse tenu ce vendredi 31 Mai 2024 à Bukavu.
Extinction rébellion regrette de nombreuses irrégularités qui ont émaillé le processus de vente de ces blocs pétroliers. C’est entre autres :
« L’incohérence entre le nombre de blocs approuvés à la 48ème réunion du Conseil des ministres du 08 avril 2022 et celui publié dans les appels à manifestation d’intérêt ; l’absence des documents stratégiques de gouvernance quant aux hydrocarbures ; l’attribution des blocs pétroliers en dehors du processus d’aménagement du territoire en cours en RDC ; l’absence d’une étude d’impact environnemental ».
A titre d’exemple, ce mouvement citoyen cite l’entreprise Alfajiri Energy créée « en 2022, quelques semaines seulement après que la RDC ait annoncé son intention de vendre aux enchères une série de blocs pétroliers ».
Extinction rébellion rappelle que l’expérience de l’exploitation pétrolière en général et dans les pays en voie de développement en particulier ont montré que « l’exploitation pétrolière ne profite qu’aux multinationales et à une partie de personnes hautement positionnées dans des gouvernements et administrations ».
Ce mouvement exige qu’une enquête soit ouverte par l’inspection générale des finances, IGF, sur les cas de vente des blocs pétroliers et gaziers, et que la justice se saisisse d’office du dossier impliquant l’ancien Ministre des hydrocarbures M. Didier Budibu.
Il appelle également le gouvernement congolais à investir dans les domaines considérés comme des alternatives claires et durables pour la RDC et les générations futures, telles que les énergies renouvelables, le tourisme, l’agriculture, la pêche, etc.
Espoir KAMBA