Le Syndicat National des Médecins (SYNAMED) du Nord-Kivu a décidé de ne pas suivre le mouvement de grève déclenché sur toute l’étendue du territoire national depuis le 15 octobre dernier.
Dans un mémorandum adressé au gouverneur militaire du Nord-Kivu, ces professionnels de la santé justifient leur décision par des « raisons d’état de siège » dans la province.
Tout en réaffirmant leur solidarité avec les autres provinces qui ont déjà entamé le mouvement de grève pour réclamer leurs droits, le SYNAMED Nord-Kivu souligne que « les conditions sociales » des médecins dans la province « laissent à désirer » et se « dégradent » de jour en jour.
« Nous faisons face à des urgences sanitaires, notamment à la variole du singe (Mpox), auxquelles nous sommes appelés à répondre activement pour le bien-être de la population, déjà longtemps meurtrie par la guerre », a déclaré le Dr Biya lors de la lecture du mémorandum.
Tout en remerciant l’autorité provinciale pour les avancées concernant la commissionnement des médecins dans la province, le SYNAMED Nord-Kivu souligne qu’un grand nombre de médecins restent en attente. Il sollicite donc « la régularisation des médecins en service non encore commissionnés dans la province, la réactivation effective des rubriques immunisées, transport et logement prévues dans l’accord du 3 août 2021 pour l’exercice budgétaire 2022, qui est en vigueur depuis avril ».
Enfin, le SYNAMED Nord-Kivu indique que, à ce jour, le manque à gagner en termes d’exécution est de l’ordre de 8,7 millions de francs congolais pour les médecins internes et de 18 millions pour les médecins généralistes. En ce qui concerne la prime de risque professionnelle, le syndicat rappelle au gouvernement que cette prime fait partie intégrante de la rémunération des médecins, conformément à l’article 26 du décret n° 06/130 du 11 octobre 2006.
Jonas KASULA, depuis Goma