L’émotion était vive au stade de l’Unité de Goma, au Nord-Kivu, où les corps des « présumées » victimes de la barbarie du M23 étaient exposés pour les derniers hommages.

Une cérémonie qui, pour certains, était douloureuse, tandis que pour d’autres, elle pouvait être « génératrice d’argent » pour accroître leurs économies.

Pour peut-être tromper la vigilance de la population, qui jusqu’à présent n’est pas convaincue de ce qui s’est réellement passé, le gouvernement central a déployé des ministres pour participer à cette cérémonie d’hommage aux victimes innocemment mortes dans la barbarie des rebelles du M23, soutenus par le Rwanda.

Plusieurs hautes autorités du pays, y compris des ministres nationaux, ont été dépêchées pour prendre part à cette cérémonie funèbre qui, selon de nombreux habitants, « ne valait pas la peine d’être organisée de la sorte ».

Pour être clair, dès le matin du lundi 2 septembre 2024, des cercueils hermétiquement fermés étaient déjà visibles au stade de l’Unité, en attendant les discours politiques louant le chef de l’État, avant d’être acheminés au cimetière « GENOCOST » où ils ont été inhumés.

Au total, 200 cercueils étaient alignés au stade, attendant d’être mis en terre sous la supervision des ministres et autres personnalités venues de Kinshasa pour l’occasion.

Déployer plus d’autorités plutôt que de mettre fin à la guerre ?

De nombreuses personnes se sont interrogées sur la nécessité de la présence de plusieurs ministres à Goma pour une seule activité, au lieu de trouver une solution à la crise ou de n’envoyer qu’un seul ministre pour superviser cette cérémonie.

Sans citer de noms, trois ministres étaient physiquement présents, tandis que deux autres étaient représentés, pour une seule activité.

De nombreux habitants de Goma n’ont pas trouvé de justification valable pour la présence de ces ministres à Goma, si ce n’est « profiter des frais de mission » et d’un « moment de loisir », a laissé entendre un citoyen souhaitant garder l’anonymat.

Inhumation de 200 personnes sans deuil national

Il est triste de constater que certains pleurent leurs proches tandis que le drapeau national continue de flotter et que plusieurs bureaux étatiques restent opérationnels sur l’ensemble du territoire.

En RDC, la notion de sacralité de la vie humaine semble presque inexistante, compte tenu de la situation que vivent des milliers de citoyens depuis le début de la guerre d’agression.

Cela laisse de nombreuses questions sans réponses sur les lèvres de citoyens vivant au Nord-Kivu, qui estiment que cette situation a trop duré et qu’une solution devrait être trouvée immédiatement.

Indignés par ce qui se passe à l’Est de la RDC, de nombreux habitants ont pointé du doigt la communauté internationale, qui garde le silence face au génocide congolais avec sa « politique de deux poids, deux mesures ».

Jonas KASULA, depuis Goma

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