La résolution 1325 (2000) est une résolution onusienne, adoptée à l’unanimité le 31 octobre 2000 par le Conseil de sécurité des Nations-Unies dans sa 4213e séance, qui concerne les droits des femmes, la paix et la sécurité. Elle se situe dans la continuité des résolutions 1261, 1296 et 1314 qui ont fait l’objet d’un rappel durant la séance.
Cette résolution aborde le thème de la condition féminine durant le rapatriement et le déplacement des populations ainsi que celui de la rééducation et de la réinsertion des femmes et jeunes filles consécutives à un conflit armé.
La résolution 1325 du Conseil des Nations-Unies est considérée comme le premier document formel et légal issu du Conseil de sécurité qui impose aux différentes parties d’un conflit de respecter les droits des femmes et de soutenir leur participation aux négociations de paix et à la reconstruction post-conflit.
Celle-ci a été initiée par Netumbo Nandi-Ndaitwah, alors ministre des Affaires féminines de la Namibie lors de la présidence de ce pays du Conseil de sécurité. Après le lobbying de nombreuses organisations féministes et du Fonds de développement des Nations unies pour la femme (UNIFEM), la résolution est adoptée à l’unanimité par les pays membres.
En République démocratique du Congo, le gouvernement renseigne avoir enregistré des progrès dans la mise en œuvre du Plan d’action national de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies, sur les femmes, la paix et la sécurité, bien que des efforts restent attendus dans le respect des textes et des engagements.
C’est le constat fait également par des membres d’organisations de la société civile, des institutions parlementaires nationales et provinciales et des forces nationales de sécurité, dont la Police nationale congolaise (PNC) et les Forces armées de la RDC (FARDC).
Lors d’une rencontre d’évaluation tenue à Kinshasa le 3 mars dernier à l’occasion de journées portes ouvertes sur la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les femmes, la paix et la sécurité, la ministre nationale du Genre, famille et enfants a estimé que la participation des femmes dans les instances de décisions en RDC a connu une croissance considérable.
Celle-ci a déclarée que Le taux de femmes au sein du gouvernement est passé à 27% et pour la première fois dans l’histoire du pays, une femme a été élue présidente de l’Assemblée nationale.
Les femmes sont, à plus de 30%, au bureau de l’Assemblée nationale. Dans le secteur des finances, une femme pour la première fois a été nommée à la tête de la Banque centrale du Congo, avait-elle renchéri.
Patrick MAKIRO