Une parade mixte réunissant les éléments des forces armées de la République démocratique du Congo et de la police nationale congolaise a été organisée au Camp Saïo dans la ville de Bukavu, chef lieu de la province du Sud-Kivu le vendredi 03 septembre 2021.
À cette occasion, l’organisation IPAS-RDC a sensibilisé les porteurs d’armes sur le bien fondé de la charte africaine des droits de l’homme et des peuples, relatif aux droits de la femme en Afrique (protocole de Maputo) en martelant sur son article 14 alinéa 2.
Profitant de la sympathique attention lui accordée par ces éléments de l’armée et de la police, le docteur Kayembe M’bowa Tété a expliqué la nécessité de l’avortement sécurisé autorisé par le protocole de Maputo et les procédures à suivre pour y arriver et sauver des vies des femmes et filles qui meurent chaque jour suite à des avortements clandestins.
« L’article 14 du protocole de Maputo à son alinéa 2c ; la femme a droit de passer à l’avortement médicalisé si elle se trouve dans une situation d’agression sexuelle, viol, inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère et du fœtus. Vous êtes militaire ou policier, vous avez aussi le droit de veiller à la santé sexuelle de vos femmes. La RDC est signataire de ce protocole dont je vous parle aujourd’hui », explique Dr Kayembe.
Et de poursuivre.
« IPAS a voulu parler du protocole de Maputo aux militaires et policiers parce qu’ils sont des artisans et parties prenantes des différentes étapes de la problématique liée à avortement et ont le droit d’être informés », a-t-il renchéri.
Le protocole de Maputo est le principal instrument juridique de protection des droits des femmes et des filles et garantit de façon spécifique, en son article 14 le droit à la santé et au contrôle des fonctions de reproduction.
Après l’adhésion, la République démocratique du Congo l’a publié au journal officiel le 14 mars 2018.
Patrick MAKIRO