L’humanité commémore le 8 mars de chaque année la journée internationale des droits des femmes.
En République Démocratique du Congo, l’édition 2024 de la J.I.F est commémorée sous le thème : « accroitre les ressources nécessaires en faveur des femmes et filles dans la paix pour un Congo retrouvé ».
En marge de cette journée, la juriste et défenseuse des droits des femmes, Me Aimée Matabaro Imani rappelle que la participation de la femme à la vie socioéconomique a toujours été effective et mérite d’être encouragée en la hissant à des postes de prise de décision.
Cette avocate inscrite au barreau de Bukavu au Sud-Kivu reconnait les efforts fournis par les différents mouvements des femmes pour combattre les inégalités et discriminations sexistes malgré les barrières multiples qui restent à traverser.
« La lutte contre toutes les formes de discrimination entreprise par plusieurs mouvements féminins pendant la décennie de la femme est un nouveau pas de la femme vers la vie publique pour s’affirmer. Néanmoins, les paradoxes tradition – modernité, identité – égalité, traduisent les difficultés des femmes pour accéder à une activité professionnelle similaire à celle de l’homme tout en combinant leur rôle d’épouse et de mère ».
Pour Me Aimée, la violation des droits de la femme fait que la société soit toujours perdante, parce que les talents des femmes sont sous-utilisés du fait de la discrimination.
Selon ses propos lors d’un entretien avec Labeur, une paix durable ne saurait être atteinte dans la vie d’un pays sans la pleine et égale participation des femmes aux activités nationales d’où l’appel à la prise de conscience de la femme.
« Les femmes doivent continuer à se battre pour la place qu’elles méritent. Elles doivent prendre conscience des barrières érigées à leur encontre en vue de les vaincre, notamment en refusant systématiquement cette position d’infériorité et en combattant l’inertie dont souffrent quelques-unes d’entre elles pour ériger le plus souvent leurs droits », a-t-elle dit.
Patrick MAKIRO