“Des échanges sur les obstacles au droit à l’information et liberté d’expression des femmes ; piste de solution pour les corriger”, tel est l’objectif d’une tribune d’expression populaire organisée par la Fondation Pélagie Muhigirwa, FPM, à Kavumu, Bugushu. Cette activité s’est déroulée ce samedi 30 Mars 2024 à Kavumu Bugushu au centre Ashuza.
Plus de 150 membres de la communauté de Kavumu, Bugushu accompagnés par 20 chefs des villages et sous villages et le chef de groupement de Bushumba ont été les participants à ces échanges.
Tout a commencé par le mot d’ouverture prononcé par le chef de groupement de Bushumba Benjamin Murhesa, suivi de l’accueil des participants.
À en croire la Fondation Pélagie Muhigirwa, cette activité s’inscrit dans le cadre du projet « voix et leadership des femmes (VLF) » implémenté par le centre Carter et mis en œuvre par le consortium AFEM, FPM, KJN et SOS IJM, avec l’appui financier des affaires mondiales Canada.
Richard Amani, chargée des finances au sein de la Fondation Pélagie Muhigirwa, explique que cette séance a été organisée suite à un constat, selon lequel même si le droit à l’information contribue à garantir une autonomie physique, économique et politique, les femmes sont confrontées à des obstacles et barrières de nature structurelle qui minent leur capacité à exercer pleinement ce droit fondamental.
Pour ce faire, il estime que l’accès à l’information aide les citoyens à mieux comprendre les politiques et décisions gouvernementales prises en leur nom, à s’engager dans la définition des priorités du gouvernement, et il permet d’accroître la confiance entre le gouvernement et ses citoyens.
Il ajoute en citant les obstacles rencontrés par les femmes dans l’accès à l’information notamment le déni d’opportunités éducatives et économiques, la violence fondée sur le genre et l’empêchement de participer pleinement aux processus de décision.
Les structures normatives qui confinent les femmes dans des rôles spécifiques au sein de la société les rendent également plus susceptibles de vivre dans la pauvreté.
Face à ces obstacles, les femmes de Kavumu Bugushu en particulier sont invitées à briser la peur et à savoir qu’elles peuvent contribuer au développement de leur entité.
Le chef de groupement de Bushumaba, a loué les actions de la FPM dans son entité, car selon lui, des changements positifs y sont remarquables.
Une séance d’échanges a été ainsi ouverte et dans laquelle les femmes et hommes membres de la communauté ont échangé avec leurs autorités sur les obstacles au droit à l’information et liberté d’expression des femmes ; piste des solutions pour les corriger. Un groupe théâtral a animé les échanges sur la même thématique.
Les autorités politico-administratives et les membres de la communauté ont manifesté leur satisfaction pour ces échanges qui pourront permettre aux femmes de briser la peur et se faire confiance pour contribuer au développement de leurs entités.
Abiud Olinde
