La ville-province morte décrétée par le Bureau de la Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu, a été différemment observée par la population de la ville de Bukavu à partir de la matinée de ce mardi 01 mars 2022.
Selon le constat fait, la réalité a été différente après des agitations à la veille du rendez-vous de la société civile appellant au respect de la ville-province morte sur toute l’étendue de la ville de Bukavu et dans les territoires.
À Bukavu par exemple, le transport en commun était quasi opérationnel dans la ville, avec la présence de plusieurs motards dans les coins chauds de la ville.
Les activités commerciales notamment des boutiques et magasins, les banques et ainsi que les grands marchés étaient aux relents.
Les activités scolaires sont restées paralysées dans plusieurs établissements primaires et secondaires tant publics que privés de trois communes de Bukavu. Des universités et institutions supérieures ont obéi au mot d’ordre de la société civile.
Également, des écoles comme Lycée Wima, Lycée Cirezi, Collège Alfajiri, Institut Kasali, EDAP ISP, ont accueillie des élèves ce premier jour du mois de mars pour poursuivre le calendrier scolaire.
Néanmoins, sur le boulevard Patrice Emery Lumumba, les vendeurs étaient visibles devant leurs boutiques avant d’être apaisés par le bourgmestre intérimaire de la commune d’Ibanda, Dunia Runiga Daniel, qui a fait la ronde de son entité pour contrôler la situation et rassurer ses administrés.
Dans plusieurs coins chauds de la ville de Bukavu, par exemple à la place de l’indépendance, Nyawera, Essence, Carrefour, Nyamugo voire même Nguba-Kimuti, des activités se sont déroulés timidement jusqu’au début de l’après-midi.
En rappel, cette journée ville et province mortes décrétée par le bureau de coordination de la société civile avait pour objectif de réclamer la démission du gouverneur de province Théo Ngwabidje Kasi malgré sa réhabilitation par la cour constitutionnelle.
Patrick Makiro
