Depuis plusieurs mois, des femmes sont victimes des violences et justices populaires dans des territoires de la province du Sud-Kivu. Les plus touchés sont celui de Kabare et celui de Kalehe.
En général, ces comportements barbares à l’égard de la femme sont souvent motivés par des fausses prophéties de la maman connue sous le nom de « Mujakazi ».
Que connaît-t-on sur cette Mujakazi ? Qui est-elle ? Opère-t-elle en électron libre ou comment ?
Des informations de la division provinciale de l’intérieur au Sud-Kivu, apprend-t-on que c’est une femme qui se fait passer pour une prophète dans ces territoires.
« D’après les informations en notre possession, on ne fait pas recours à cette femme pour avoir de l’argent. Seulement lorsque l’on veut savoir qui a tué qui ? Quelle serait la cause de telle ou telle autre maladie ? », explique Monsieur Georges Zakitoka au cours d’une conférence de presse organisée par l’Association des Femmes des Médias, AFEM/Sud-Kivu ce mercredi 04 2021.
Selon la révérende Francine Nyamusole, présidente et évêque principale des églises de réveil en province, cette maman qui se fait passer pour Mujakazi n’est pas reconnue par sa structure. Elle annonce des actions concrètes contre celle-ci qui ternit l’image de l’église de réveil au Sud-Kivu.
« Notre structure encadre des gens reconnus. Des gens qui sont dans la légalité. Cette Mujakazi est un électron libre qui opère sans être reconnue. Elle cause beaucoup de problèmes dans nos territoires avec ses prophéties et c’est nous (église de réveil) qui sommes pointée du doigt. Par ailleurs, dans un délai proche nous allons tout mettre en œuvre pour barrer la route à cette Mujakazi qui est une source d’instabilité et d’insécurité des femmes qu’elle accuse de sorcellerie », promet la révérende évêque Francine.
Des dizaines de femmes sont déjà victimes des violences et justices populaires de suite du phénomène Mujakazi. Des voix se sont déjà levées à travers la province pour appeler les autorités à se saisir de ce mal qui ronge la communauté.
Précisons que la Mujakazi serait arrêtée pendant un moment. Aucune autorité ne saurait expliquer, à ce jour, le contour de sa libération.
Rédaction