Rédaction La Paroisse Notre-Dame du Congo de Nyantende, située dans l’archidiocèse de Bukavu en République Démocratique du Congo, a été attaquée par des hommes en tenue militaire dans la nuit du samedi au dimanche 16 mars 2025. Aucune perte en vies humaines n’a été signalée. Néanmoins, le bilan de cette attaque fait état de plusieurs biens matériels emportés. Cet énième cas de rançonnement s’ajoute à une série d’attaques à main armée, devenues une pratique récurrente dans la ville de Bukavu.
Située dans le groupement de Mudusa, territoire de Kabare, à environ 10 km de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, la paroisse de Nyantende, qui est sous la responsabilité de l’Ordre des Frères Mineurs (OFM), a été visitée par ces hommes hors-la-loi.
Depuis l’évasion de la prison centrale de Bukavu lors de l’occupation de la ville par le mouvement AFC/M23, l’insécurité ne cesse d’alimenter la psychose parmi les habitants.
À la poursuite de l’argent
C’est avec tristesse et compassion que je vous informe : « C’était aux environs de 19h que nos frères résidant à la paroisse de Nyantende ont été attaqués par des hommes armés en tenue militaire, alors qu’ils étaient en pleine prière des vêpres. Tous les confrères ont été ligotés, et ces bandits ont fouillé toutes les chambres à la recherche d’argent et d’autres biens. L’opération a duré une heure. Les malfrats ont pillé le peu d’argent qui se trouvait dans le coffre-fort paroissial. Dieu merci, nos frères sont en vie, mais ils ont été dépouillés de leurs ressources », explique le ministre provincial de l’Ordre des Frères Mineurs, François Nzau.
Attristé par cette situation, il assure son soutien à ses frères et continue de prier pour eux, demandant au Seigneur de pardonner ces brigands et malfrats. Il invoque également l’intercession de la Vierge Marie, Mère du Sauveur, ainsi que celle de Saint François d’Assise, homme de paix et d’humanisme.
Revenant sur le climat d’insécurité qui pèse sur Bukavu et ses environs, l’archevêque de Bukavu, Mgr François-Xavier Maroy, a exhorté les fidèles, lors de la messe du mercredi des Cendres, à contribuer à la restauration de la paix en dénonçant les actes suspects et en rejetant la violence.
> « Nous devons demander à nos frères et sœurs qui dissimulent des armes dans leurs maisons de les remettre aux autorités, car cette situation insécurise davantage la population. Nous devons veiller sur la sécurité de nos prochains en dénonçant les mouvements suspects et en priant le Seigneur pour que cette période de Carême se passe paisiblement, malgré notre situation sécuritaire ».
Espoir KAMBA
