9 journalistes des diffèrents médias du Sud-Kivu ont été victimes de la barbarie policière lors de la plénière du 2 écembre 2O21 consacrée au vote de la motion de censure contre le gouvernement provincial dirigé par Théo Ngwabidje Kasi.
Au cours de cette répression que l’Union National de la Presse du Congo, UNP/SK, a qualifié de ciblée, certains journalistes ont été atteints par des balles létales et d’autres ont subi des blessures graves notamment au niveau du thorax.
Les plus touchés ont été conduits dans différentes structures médicales pour des soins mais leur santé est loin de s’améliorer et nécessite plus d’attention, comme l’a révélé le samedi 25 décembre 2021 Me Pascal Mupenda, un des avocats conseils des victimes.
« Nous sommes entrain de voir comment nos compatriotes journalistes blessés vont changer le lieu où ils reçoivent des soins parce que visiblement on sent que rien ne va. Pour certains au lieu que les plaies se cicatrisent, elles se détériorent davantage et c’est là que ça nous inquiète. D’autres même commencent à développer des maladies au niveau du thorax après les coups de matraques suivis des gaz lacrymogènes », S’inquiète Me Pascal Mupenda.
Et d’ajouter :
« Nous alertons les autorités tant nationales que provinciales et autres partenaires de bonne volonté pour venir en aide à ces compatriotes afin qu’ils rendent encore service comme journalistes parce qu’on n’a pas besoin de voir un journaliste succomber de ses blessures juste parce qu’il n’a pas été bien soigné. Nous avons vraiment besoin que ces chevaliers de la plume et du micro qui ont été agressés en plein exercice de leur métier soient soignés dans des bonnes conditions pour qu’ils nous rendent encore service ».
Il sied de rappeler qu’après l’agression du 2 décembre, environ 250 journalistes du Sud-Kivu ont marché dans les rues de la ville de Bukavu pour dénoncer à voix haute la barbarie policière et réclamer le respect de l’édit provincial portant protection des journalistes et défenseurs des droits de l’Homme au Sud-Kivu, lequel fut voté le 30 décembre 2015 et promulgué le 10 février 2016.
Patrick MAKIRO