Dans la zone de santé de Nyantende, territoire de Kabare, la malnutrition infantile demeure un problème de santé publique majeur. Malgré les efforts conjoints de sensibilisation et les interventions humanitaires menées par des organisations comme Médecins d’Afrique (MDA) et l’UNICEF, les cas de malnutrition ne cessent d’être signalés dans cette partie du Sud-Kivu.
Dans une déclaration faite ce mercredi 22 octobre 2025,François Mubalama, président de la société civile du groupement de Mudusa, a tiré la sonnette d’alarme.
Il dénonce une prise en charge insuffisante de la situation, notamment l’absence d’accompagnement pour les cas de malnutrition aiguë modérée (MAM), et indique que seule la malnutrition aiguë sévère (MAS) bénéficie actuellement d’un suivi médical.
« La communauté doit se mobiliser davantage. Les parents doivent être attentifs à l’état nutritionnel de leurs enfants et les relais communautaires doivent référer sans délai tout cas suspect au centre de santé le plus proche », a plaidé François Mubalama.
Les statistiques disponibles classent la zone de Nyantende parmi celles les plus touchées par la malnutrition, un phénomène lié à l’insécurité alimentaire persistante, aux maladies infantiles récurrentes et à l’accès difficile aux soins de santé et à l’eau potable.
Face à cette situation, la société civile appelle également les autorités sanitaires et partenaires techniques à élargir leur champ d’action en incluant la prise en charge des cas modérés, afin d’éviter que ceux-ci n’évoluent vers des formes plus graves.
« Ensemble, engageons-nous pour sauver nos enfants. La lutte contre la malnutrition est une responsabilité collective », a insisté le président des Forces vives du groupement de Mudusa.
Un appel qui résonne comme un cri du cœur pour une mobilisation plus large, inclusive et durable autour de la santé nutritionnelle des enfants dans cette zone en crise.
Benjamin MUKANIRE