Suivant le mot d’ordre de la CENCO, l’archevêque métropolitain de Bukavu, François-Xavier Maroy Rusengo a convoqué une marche pacifique dans la ville de Bukavu le jeudi 1er décembre 2022.
Plusieurs fidèles venus des différentes paroisses du diocèse de Bukavu sont descendus en masse dans les rues, certains avec des bibles, d’autres avec des chapelets et effigies de la sainte vierge Marie depuis leurs paroisses jusqu’à Labotte en commune d’Ibanda, lieu de la chute de cette marche.
L’objectif principal étant de dénoncer l’agression de la République démocratique du Congo par ses voisins dont le Rwanda à travers les rebelles du M23, l’archevêque Maroy est allé loin dans son speach touchant même l’actualité politique en province et cela après la lecture de leur mémorandum par le chancelier Delphin B.
Touchant sur l’actualité politique au Sud-Kivu, principalement le jeu des pierres qui s’observe entre l’exécutif provincial dirigé par Théo Ngwabidje Kasi et l’Assemblée provinciale, qui d’ailleurs, a voté en date du 25 novembre 2022 une motion de censure contre le gouvernement Ngwabidje ll, le représentant de l’église catholique au Sud-Kivu n’est pas allé par deux chemins pour expulser sa colère étouffée par les saintes écritures.
Dans la langue locale, le swahili entendu par la majorité de ses spectateurs, Maroyi a lâché : « Muache ibi byenye mukoamo, Ku kulana kulana kila Mara haina maana » pour dire : « cessez votre jeu, vous vous tiraillez sans raison ».
En cette phrase magique taillée sur mesure, l’archevêque a introduit son discours transformé en conseil familial, appelant les deux parties à la tolérance pour que la province du Sud-Kivu soit développée comme le souhaitent tous les sudkivutiens.
Il a profité de cette occasion pour reprocher l’Assemblée provinciale pour ses multiples tentatives des motions oubliant les réels besoins de leurs élus avant de toucher sur la légèreté dans la gestion de la province, qui conduit au sous développement malgré les attentes de la population.
Pour inciter les deux parties à la réconciliation, le métropolitain a remis au gouverneur de province une enveloppe dont le contenu n’a pas été signalé, avant de remettre également à l’Assemblée provinciale, représenté par le député Batandi Frédéric et les appelant par la suite, à lui rejoindre à l’archevêché pour discuter en solo sur des questions sensibles.
Une certaine opinion pense que la tâche de médiation que se donne l’homme de Dieu semble être difficile pour lui bien que cela arrangerait le Chef de l’exécutif provincial qui est déclaré (démissionnaire), suivant la plénière (critiquée) du 25 novembre 2022.
Patrick MAKIRO