La gestion des déchets demeure un défi majeur dans la ville de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu.
Selon les informations du service d’assainissement de la mairie de Bukavu, la ville produit chaque jour plus de 5 tonnes des déchets, hormis ceux des différents marchés mis à leur disposition.
Pour mettre fin à l’état insalubre actuel de la ville, l’hôtel de ville avait responsabilisé l’assainissement des avenues aux organisations d’évacuation des déchets à travers le système zonage.
Plus de deux ans après, la situation reste chaotique et le système va de mal en pire malgré les différentes suggestions des spécialistes en gestion de environnement.
« Bukavu est devenue insalubre et les signaux sont au rouge. Il faut vraiment une intervention urgente pour sauver cette ville qu’on appelait la belle et la verte. À chaque pluie, nous comptons des dégâts suite à la mauvaise gestion des déchets. Des décharges publiques nous commençons à les voir partout en ville, c’est déplorable », s’indigne Mireille Mbuyi, Vice-présidente de la Nouvelle Société Civile Congolaise, NSCC.
Touchant sur la situation de la ville de Bukavu sur le plan d’assanissement lors d’un débat basé sur la bonne gouvernance, le député provincial Georges Musongela s’est dit désolé de la situation que la population traverse à Bukavu.
En sa qualité d’élu de la ville de Bukavu, Musongela annonce le dépôt du dossier sur l’insalubrité de la ville à la commission en charge de l’environnement dans les prochains jours pour que la question soit encore prise avec tous les sérieux.
« Chaque fois quand je passe à la place de l’indépendance, je me demande si nous avons encore des autorités. Nous n’avons pas un pouvoir direct sur le maire de la ville mais nous nous déversons sur le ministre de l’environnement. Je vais amener ce dossier à la commission de l’environnement et c’est conformément à l’exigence constitutionnelle de vivre dans un environnement saint », a déclaré Georges Musongela, élu de la ville de Bukavu.
Patrick MAKIRO
