Au Sud-Kivu, le secteur café s’est doté depuis 2020 d’une stratégie qui définit sa vision sur la filière du café. Cette stratégie traduit les recommandations des acteurs de la filière et les oriente sur la mise en œuvre des activités retenues pour sa relance effective. Etant provinciale, elle a été mise sur pied grâce à la contribution du projet SVC Lima Faidika et d’autres acteurs œuvrant dans le secteur du café en province.
Ces informations ont été révélées aux acteurs de la chaîne de valeur café ce jeudi 3 mars au cours d’un atelier organisé par l’Office National des Produits Agricoles du Congo, ONAPAC, en collaboration avec l’Office de gestion du Fret Multimodal, OGEFREM, avec l’appui du projet de Renforcement des chaînes de valeur SVC/Lima Faidika.
Dans son mot de circonstance, le directeur provincial de l’ONAPAC, François Nzanzu, a rappelé la nécessité du respect des modalités mises en place par le gouvernement congolais en terme d’import et export des marchandises (café).
« Nos producteurs, acheteurs et toutes les structures intervenant dans la chaîne de valeur sont ici pour réfléchir ensemble et relever les défis de la production à la commercialisation du café en passant par la récolte, la transformation tout en intégrant la femme dans le maillon de cette chaîne. L’ONAPAC est disposé à accorder des avantages pour toute coopérative ou opérateur économique épris du désire d’usiner son café chez nous », a déclaré François Nzanzu, directeur chef de secteur ONAPAC.
Et d’ajouter.
« Nous demandons aux producteurs de venir auprès de l’organe régulateur afin de se conformer aux règlements mis en place dans la filière de Café en République démocratique du Congo. Toutefois, nous tenons à les rappeler qu’avec le changement climatique dans les pays occidentaux, le café produit au Sud-Kivu reste le meilleur et convoité par plusieurs pays du monde, d’où la nécessité d’investir dans ce secteur. Les acheteurs doivent se munir des cartes d’acheteurs de types B, entant que documents autorisant les collecteurs de café venant des coopératives caféïcultrices ».
Il a été souligné qu’au cours de la campagne caféière 2020-2021, seulement 326,4 tonnes de café en 17 lots ont été exportées contrairement à la campagne caféière passée, où on a observé plus de 20 lots de café, soit plus de 400 tonnes.
En terme de commercialisation du café produit au Sud-Kivu, il a été remarqué que le secteur de Bukavu se trouve confronté à une déperdition de sa production qui est exportée par la ville de Goma, d’où l’implication de l’ONAPAC dans le deparchage de ce dernier au niveau local.
L’Office de Gestion du Fret Multimodal, OGEFREM, a réitéré son accompagnement aux acteurs dans le processus du fret notamment les chargeurs, transporteurs et transitaires des cargaisons et cela en sa qualité de syndicat chargé de défendre les importateurs et exportateurs dans les différents corridors de désenclavement.
Un engagement repris par l’Office congolais de contrôle, OCC, à travers le représentant du directeur de l’OCC à cette activité, soutenant la nécessité de régulation du secteur de café pour un bon rendement et l’accroissement de production.
L’acte d’engagement des coopératives productrices du Café au Sud-Kivu qui a été adopté à Goma le 24 janvier 2022 a été exposé aux participants en vue d’accroitre la production et permettre la bonne commercialisation de cet « or vert » en province.
Cet atelier s’est tenu en marge de la grande campagne caféière, laquelle débute au mois de février et se clôture en juin.
Patrick MAKIRO