Dans une dépêche rendue publique ce lundi 29 novembre 2021, la Nouvelle Dynamique de la Société Civile dresse un tableau sombre des cas d’insécurité dans la ville de Bukavu et dans les territoires de la province du Sud-Kivu, du 01 au 29 novembre 2021.
Selon l’esprit et la lettre de cette dépêche, le bilan fait état des plusieurs personnes assassinées par balles, des corps sans vie ramassés, des biens des valeurs et une somme importante d’argents emportés et des cas de justice populaire.
A titre illustratif la NDSCI cite, « le cas du 3 novembre 2021 où la ville de Bukavu a été attaquée par des assaillants armés, le bilan était de 3 civils tués, 36 présumés assaillants capturés et plusieurs blessés ; le 10 novembre 2021 une femme couturière de son état a été attaquée par des bandits en armes dans la localité de Bashi Eleka en territoire de Fizi ; le 14 novembre cinq morts et une dizaine des maisons ont été incendiées, bilan d’une attaque signalée dans le village Mikenge, secteur d’ Itombwe dans le territoire de Mwenga. Le 15 novembre, monsieur Bahati Byaharimana âgé de 30 ans, maçon de son état, a été kidnappé dans le groupement de Buzi en territoire de Kalehe ; le 17, les miliciens Maï-Maï Bilonze Bishambuke ont attaqué un pâturage de la communauté Banyamulenge, ils ont tué 3 militaires et blessé 2 autres. Le même jour, un motocycliste a été blessé par des hommes en armes lors d’un pillage à Nyagulube dans le territoire de Mwenga ; le 18 novembre, un corps sans vie d’un homme d’environ 30 ans a été ramassé devant le bureau du quartier Cahi dans la commune de Bagira ; le 21 novembre, cinq chinois ont été enlevés dans le village Mukera par des assaillants dans une carrière d’or dans le territoire de Fizi. Le même jour, 4 personnes ont été tuées dont 2 militaires et 2 voleurs à mains armées et une somme de 16 445 dollars a été emportée dans une maison d’achat d’or dans la ville de Kamituga. Un sujet Burundais a été tué à Fizi par les militaires FARDC lorsqu’ils étaient en pleine opération près de Baraka. Un militaire a été assassiné par balle à Kitundu à Uvira et 2 armes ont été emportées ; le 22 novembre, le centre de santé Uzima de la paroisse Saint François-Xavier de Kadutu a été attaqué par des bandits en armes, le même jour, un jeune motard de son état âgé de 22 ans a été assassiné à Bugobe dans le territoire de Kabare ; le 25 novembre, la COOPEC Nyantende a été attaquée par des bandits armés dans le territoire de Kabare, le 26 novembre, un corps sans vie d’un homme a été découvert à Baliga dans le territoire de Shabunda, le 28 novembre 2021, la maison de l’honorable Georges Musongela a été attaquée par des bandits non autrement identifiés. A ceci s’ajoutent des attaques nocturnes des paisibles citoyens, des ramassages de corps sans vie, des cas de kidnapping dans la m de Bukavu tout comme dans les territoires, des cas d’incendie à répétition et des écroulements des maisons », explique Wilfried Habamungu porte-parole provincial adjoint de la NDSCI Sud-Kivu.
Eu égard à ce qui précède, la Nouvelle Dynamique de la société civile du Sud-Kivu dénonce avec énergie cette recrudescence de l’insécurité devenue monnaie courante dans la province du Sud-Kivu et qui continue à endeuiller des familles.
La NDSCI monte au créneau et exige aux autorités d’étudier un nouveau plan de sécurisation des habitants et leurs biens.
Elle interpelle la conscience des autorités à tous les niveaux particulièrement le Gouverneur de province et le Ministre ayant en charge la sécurité.
La NDSCI salue la mesure portant organisation du couvre-feu dans la ville de Bukavu et même dans les différents territoires de la province du Sud-Kivu. Néanmoins, cette structure citoyenne de défense des droits de l’homme condamne avec fermeté les tracasseries policières et militaires pendant le couvre-feu à Bukavu et dans les territoires.
Christian KAHASHA