« Un plaisir amer », c’est le titre du premier film documentaire que l’Organisation Pour la Promotion Agro-Pastorale et le Développement (OPADEC) Asbl, vient de lancer au Sud-Kivu.
La première projection de ce documentaire est intervenue le samedi 4 Février 2022, devant un public consistant au collège Alfajiri, dans la ville de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu.
Le film documentaire relate la problématique de la consommation abusive des boissons fortement alcoolisées et la drogue, un système qui prend de plus en plus de l’ampleur à Bukavu et dans d’autres coins de la province. Des jeunes et vieux témoignent leurs débuts dans l’aventure amer de consommations des stupéfiants et leurs recherches de la voie de sortie pour se libérer de la dépendance de la drogue.
A travers ce documentaire, l’organisation pour la promotion agro pastorale et le développement (OPADEC) veut prévenir et lutter contre les drogues, l’abus de l’alcool et la consommation du tabac au sein de la communauté, conformément à leur projet « Congo une nation sans drogue »
Nshokano Kanyurhi Emmanuel, coordonnateur de l’OPADEC et représentant du projet « Congo une nation sans drogue », pense qu’il est temps que le gouvernement congolais et d’autres organisations qui œuvrent dans le secteur sanitaire de pouvoir s’impliquer pour combattre la toxicomanie devenue récurrente dans la ville de Bukavu et dans d’autres coins de la province du Sud-Kivu.
« Nous avions voulu faire découvrir à la population la problématique de la consommation abusive de l’alcool et de la drogue. La toxicomanie constitue un danger pour l’avenir de la nation et le gouvernement doit comprendre ce phénomène et s’impliquer dans l’urgence pour sauver la nation tout entière et particulièrement la jeunesse », explique-t-il.
Dans le cadre de la lutte contre la criminalité urbaine, l’unité anti-gang de la police congolaise laisse entendre que la consommation de la drogue est parmi les principales causes de l’augmentation de la criminalité Urbaine d’où la nécessité de s’impliquer à fond pour éradiquer ce système.
« Pour la seule journée du vendredi 5 février nous avions arrêté 58 consommateurs des drogues que d’ailleurs moi j’appelle des criminels parce que c’est sont eux qui sont à la base de l’augmentation des cas d’insécurité. Je vous informe même que parmi eux il y avait 22 femmes. Ensemble nous arriverons à fermer ces maisons de vente des drogues et autres boissons fortement alcoolisées interdite par le gouvernement congolais», ajoute le colonel Kasikila.
Pour atteindre la vision d’une nation libérée de tout abus d’alcool et des drogues, le projet Congo une nation sans drogue compte procéder à l’installation des centres de désintoxication tout en multipliant des sensibilisations au sein de la communauté.
Patrick MAKIRO
