Le Parc National de Kahuzi-Biega, PNKB, à l’est de la République Démocratique du Congo, regorge une vaste étendue d’arbres de qualité abritant d’énormes espèces fauniques.
Les parties Nord, Sud, Est et l’Ouest de ce patrimoine mondial restent menacées par des activités qui régressent les efforts du gouvernement congolais de faire sortir ce dernier sur la liste de « patrimoine mondial en péril », comme le cas de la Salonga.
L’exploitation illicite des minerais au milieu du parc, l’abattage des arbres pour la fabrication des braises sont parmi les activités régulières qui se font au PNKB sous un silence total du ministère de l’environnement et de l’Institut Congolais de la Conservation de la Nature, ICCN.
Contacté par labeur.info, le Chef de bureau de la conservation de la nature à la coordination provinciale de l’environnement et développement durable, Bayubasire Bikaya explique avec amertume que plus de 6.000 sacs des braises quittent le PNKB, traversent les barrières chaque semaine pour approvisionner la ville de Bukavu.
Bayubasire Bikaya fait savoir que les équipes de la coordination de l’environnement ont été envoyées sur terrain pour faire le suivi des mesures prises récemment par la coordination de l’environnement en vue de mettre fin à cette pratique qui vise à détruire les écosystèmes forestiers du Sud-Kivu.
Des permis d’abattage qui sont distribués aux opérateurs dans ce secteur au niveau du territoire de Kabare et Kalehe sèment un conflit d’intérêt entre les propriétaires des grandes concessions, les autochtones pygmées et des commerçants.
À cette situation, les observateurs s’interrogent sur la vraie mission du service de Fonds forestier national, FFN, qui, depuis sa création se contente de percevoir des taxes lors de chargement ou déchargement des sacs des braises ou sticks d’arbres peu importe la provenance.
Patrick MAKIRO