Depuis février dernier, plusieurs corps sans vie en provenance des carrières minières de Nyangue et Misisi à bord des motos en direction de Bukavu, Kabere ou Walungu, sont enterrés en mi-chemin, en dehors de leurs proches ou familiers suite à l’insécurité dans la partie Sud de la province du Sud-Kivu.
Selon Isac Magaju, porte-parole des trafiquants, ce phénomène non seulement inquiète mais aussi compromet aux normes des centaines coutumes.
« Lorsqu’on s’engage d’expédier son familier ayant décédé dans les carrières, c’est pour qu’il puisse réussir des derniers hommages dignes de sa famille, amis, proches et collègues. Navré est qu’actuellement ces pauvres âmes, n’arrivent plus à destination suite à l’insécurité. Certains sont enterrés soit à Nyangue, Misisi, Swima, Mboko, Fizi, Luvungi,ect…suite aux contraintes de chemin parsemé des barrières, des fouilles et parfois des rançons», a-t-il expliqué.
Pour Isac, ces enterrements non organisés compromettent à certaines coutumes qui conditionnent l’enterrement d’un membre dans l’enclos de la famille. Bien que les conditions dans lesquelles ils sont transportés présentent encore des inquiétudes, les soucis est qu’il y ait respect aux cadavres, surtout faire passage sans conditions à ces derniers.
Signalons que le cas le plus récent est celui d’une femme de Mumosho d’environs 45 ans, mère de huit naissances décédée à Misisi puis enterrée à Luvungi par manque de passage.
Christian Bunani