Rédaction Ce lundi 27 janvier 2025, une immense foule, venue de divers horizons autour de Bukavu, a manifesté pacifiquement dans les rues de la ville. Sous l’égide de la société civile, les participants ont dénoncé l’agression étrangère contre la République Démocratique du Congo, salué le courage des FARDC et remis un mémorandum au gouverneur Jean Jacques Purusi.
Bukavu a vibré au rythme des pas d’une marée humaine mobilisée pour la paix et la souveraineté nationale. La manifestation, partie de la place Munzihirwa, s’est terminée à la place de l’Indépendance, où un mémorandum a été lu par Néné Bintu Iragi, présidente du bureau de coordination de la société civile.
Les calicots portés par les manifestants étaient explicites : « Non à l’agression de la RDC, Oui à la paix, non à la complicité et l’hypocrisie de la communauté internationale. »
Une mobilisation impressionnante qui a réuni des participants de toutes les couches sociales et de diverses localités environnantes, témoignant de l’urgence ressentie par les populations.
Dans le mémorandum, Néné Bintu Iragi a exprimé la reconnaissance de la société civile aux Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) pour leur détermination à repousser les rebelles du M23, appuyés par le Rwanda.
« Nos soldats se battent pour libérer notre pays. Nous devons les soutenir dans ce combat pour la souveraineté et la paix », a-t-elle déclaré.
Au terme de la marche, le gouverneur de province, Jean Jacques Purusi, a reçu le mémorandum. S’adressant à la foule, il a invité la population à garder son calme face aux tensions actuelles. « Je vous appelle à ne pas céder à la panique. Nos FARDC sont déterminées, et nous mettons tout en œuvre pour restaurer la paix », a-t-il rassuré.
Face à cette mobilisation historique, la société civile espère que le message atteindra non seulement les autorités congolaises, mais aussi la communauté internationale. Les habitants de Bukavu, en première ligne des souffrances liées à l’instabilité de l’est de la RDC, réclament des actions concrètes pour mettre fin à des décennies de conflits. Leur appel à la paix résonne désormais comme un cri d’unité et d’espoir.
Pacifique Mulemangabo
