La culture de l’insécurité et des justices populaires est devenue l’histoire de la ville de Bukavu. Cette affirmation est élucidée par un braquage armé signalé sur le site de l’ISTM/Bukavu à Karhale l’avant-midi de ce jeudi 06 mai 2021.
C’est vers 10h, heure locale, que six hommes armés ont envahi un kiosque situé dans la concession de l’Institut Supérieur des Techniques Médicales, ISTM à Karhale dans la commune de Kadutu.
Ces hommes ont réussi à emporter une somme d’environ sept mille dollars américains, selon monsieur Jackson tenancier de ce kiosque.
« Hier, j’étais à la banque pour retirer une somme importante d’argent pour mes activités commerciales. Ces hommes m’ont entouré et m’ont dit weye njo tuli kuya tafuta. Ils savaient presque tout sur moi ; là où je garde l’argent et comment je le range. Ils tout emporté, pas moins de sept mille dollars américains. Ils m’ont tabassé et cloué au sol en me disant uki tu angaliya ku sura una kufa », témoigne monsieur Jackson dans un état incontournable.
Ces bandits ont tiré des coups de balles pour s’effrayer le chemin. Par ailleurs, un d’entre eux a été appréhendé par des étudiants qui l’ont brûlé vif dans le terrain de l’ISTM.
« Lorsque ces bandits voulaient s’enfuir, un d’eux a reçu une pierre. Ce qui l’a immobilisé. Les étudiants en colère viennent de mettre un terme à sa vie par le feu », témoigne un jeune rencontré au terrain de l’ISTM.
Des indiscrétions signalent que d’autres bandits ont subi le même sort chez Maria Kachelewa.
Entre-temps, un autre suspect est déjà aux arrêts pour des raisons d’enquête.
« Comment on peut opérer à 10h sur un site comme Kerhale. Un site qui abrite trois institutions d’enseignement supérieur et universitaire ? », s’interroge un jeune étudiant approché par labeur.info.
Sur le lieu, c’est une panique totale, les activités académiques interrompues, une psychose généralisée.
Des étudiants en colère se dirigent au gouvernorat de province pour manifester leur ralbol face à cet énième cas d’insécurité et déposer l’arme que détenait le présumé voleur qui a été tué.
« Nos banques sont-elles complices des cas de cambriolage enregistrés ce dernier temps dans la ville de Bukavu ? Ou alors, cet opérateur économique a été espionné par son entourage ? », des questionnements pertinents, auxquels, seules les enquêtes doivent donner des réponses.
Pour rappel, un braquage similaire à était enregistré le lundi 03 mai dernier dans la soirée à la place d’Indépendance faisant des blessés et des pertes matérielles énormes.
Ignace BONANE