Au lendemain de l’acte suspendant le comité local de développement dans le groupement de Kashenyi/Kamanyola par le Conseil administratif de la chefferie de Ngweshe, des langues se délient. Certaines pour contester l’acte l’accusant de violation de procédure, d’autres pour soutenir la décision  de sa majesté baptisée d’une victoire ; a constaté le Permanent de Labeur Info à Kamanyola ce jeudi 06 Juin 2024.

Dans le document de la chefferie du 01 Juin 2024, celle-ci a suspendu, sur demande de la population via la société civile force vive, le comité local de développement de Kamanyola, l’accusant des illusions dans la gestion des biens communautaires, de  manque de document comptable pour justifier les revenus de deux tracteurs et deux tricycles et le manque de réunion de restitution.

Les décideurs, dans la correspondance, ont mis en place une commission de quatre personnes pour la gestion provisoire de ces engins.

S’agissant de la société civile force vive, c’est une victoire décrochée après une longue lutte et dénonciation autour de la gestion opaque des recettes venues des engins communautaires.

Pour Joseph Mugoto, présidente de cette structure citoyenne « la population doit bénéficier de ses biens communautaires ».

S’opposant à cette décision et aux dires de la société civile force vive, le Conseil local de la jeunesse indique que « c’est par déception que nous avons lu la lettre de la chefferie suspendant le comité local de développement de Kamanyola. Cette part de décision est le fruit d’une relation particulière de la société civile force vive, qui d’après tout, n’a associé la jeunesse et les structures faîtières citoyennes de Kamanyola. A notre niveau, l’acte de la chefferie est nulle et sans effet ».

Pour Moïse Bahati Edam, Président de la jeunesse à Kamanyola « la décision de la chefferie orchestre deux régimes de gestion à Kamanyola. Un régime sous contrôle de la société civile force vive soutenu par l’épouse du Mwami, et l’autre du Chef de groupement François Migabo Papy soutenu par sa majesté le Mwami. Tout cela n’augure pas le développement, et pire encore, créer un groupuscule pour gérer les biens de la communauté, s’avère gravissime ».

M. Roger Sadiki Muganguzi, un notable et fils de Kamanyola, à travers son intervention sur une chaine locale, conteste toute opération de remise et reprise dans  ce qu’il qualifie du n’importe quoi. Pour lui, la décision de la chefferie n’a pas respecté la procédure légale.

« La chefferie n’a pas qualité de suspendre un comité de développement qui a son organe suprême qui est l’Assemblée générale. Grave encore, la même chefferie impose un groupe de quatre personnes sans aval, ni de l’assemblée générale, ni de la population. Cet état de chose viole la loi de la décentralisation. Pour éviter le pire, on demande à la chefferie de sursoir à sa décision, sans quoi l’avenir fera raison », a-t-il dit.

Signalons que depuis leur suspension, les membres du comité local de développement se sont abstenus de tout commentaire. Le groupement a affirmé avoir été saisi par la correspondance.

 Rédaction

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