Le Chef du programme éducation au sein de l’Unicef Sud-Kivu et Maniema salue l’évolution des activités du projet de résilience communautaire en éducation formelle et non formelle dans le territoire de Walungu. Dans une interview accordée au Réseau des Journalistes Amis de l’Enfant, RJAE, ce jeudi 09 février 2023, Emmanuel Tshibangu a noté plusieurs points positifs de son passage dans les groupements de Mulamba, Kaniola, Izege et Walungu.
“Notre objectif était de visiter des jeunes adolescents qui sont en formation ou apprentissage en métiers dans plusieurs filières. Pour un total de 210 jeunes repartis dans environ 47 centres de formation. Nous avons circulé et avons trouvé que ces jeunes sont présents, ils sont motivés, leurs formateurs sont également dynamiques ; la matière qu’ils reçoivent est très intéressante et les quelques pratiques qu’ils font sur le terrain nous ont rassurés de la qualité de la formation”, a-t-il déclaré.
Emmanuel Tshibangu avec les apprenants de l’atelier Yesu ni Jibu à Luntukulu/groupement Mulamba
Par ailleurs, Emmanuel Tshibangu recommande que l’approche “paix et cohabitation pacifique” soit développée régulièrement pour arriver à la résilience.
“Les zones dans lesquelles nous sommes venus travailler sont des zones qui, jadis, ont connu des guerres, des conflits armés ; ce qui fait que la plupart de personnes sont restées avec des cicatrices ou des traumatismes. Ce projet est un projet de résilience pour les aider à avoir de l’espoir pour l’avenir (…) Nous pensons que la thématique cohabitation pacifique, éducation à la paix est très importante pour les aider à avancer. Il y’a la stratégie pour que ces jeunes se constituent en comités de paix où ils vont discuter sur quelques sujets qui concernent la communauté. Ils peuvent aussi en discuter avec d’autres jeunes qui sont en dehors de leurs centres d’encadrement. De plus en plus, ils vont véhiculer les messages sur la paix et les gens pourront s’accepter mutuellement malgré les groupements, les localités, les villages”, a-t-il insisté.
Le Chef du programme éducation au sein de l’Unicef Sud-Kivu et Maniema a également visité quelques bénéficiaires des cohortes (promotions) précédentes. Celui-ci a été séduit par les réalisations de ces jeunes adolescents.
“Les deux premières cohortes pour le territoire de Walungu ; on a formé d’abord 200 jeunes (première cohorte) après avons formé 305 jeunes pour la deuxième cohorte. Il fallait quand-même que l’on ait un regard sur ces jeunes qui ont fini la formation et savoir que sont-ils devenus. Après avoir fait quelques tours, avons été impressionnés par ces jeunes qui se sont constitués, pour quelques uns, en groupes, et ils ont formé leurs propres ateliers ou leurs centres de travail (…) Nous avons trouvé qu’ils sont bien assis dans leurs communautés et pour la plupart, ils ont réussi dans leurs projets d’entrepreneuriat. Les uns en pâtisserie, les autres en mécanique, menuiserie, etc. C’est très encourageant et nous avons compris que c’est un projet réussi pour ces jeunes”, s’est-il réjoui.
Emmanuel Tshibangu à la pâtisserie d’un ancien bénéficiaire à Kaniola
Précisions qu’actuellement, le projet de résilience communautaire en éducation formelle et non formelle encadre 210 adolescents dont 169 filles et 41 garçons dans le territoire de Walungu. Ils sont repartis dans différentes filières dont la coupe et couture, la menuiserie, la mécanique, pâtisserie, cordonnerie, maçonnerie et en coiffure.
Ignace BONANE RJAE
