29 octobre 1996-29 octobre 2022, celà fait exactement 26 ans depuis l’assassinat de l’ancien Archevêque de Bukavu Mgr Christophe Munzihirhwa Mwenengabo. À cette occasion, l’Archevêque de Bukavu Mgr François-Xavier a présidé une Eucharistie à l’Esplanade de la Cathédrale de Bukavu.
Devant des milliers des fidèles habillés en tenue de ce vaillant Martyr et sous une pluie fine, François-Xavier MAROYI a rappelé aux chrétiens les signes distinctifs de ce Pasteur qui s’est sacrifié jusqu’à donner sa vie pour les habitants touchés par des agitations de toutes sortes suite à la geurre. Il a appelé les chrétiens à reconnaître sa bravoure.
Sans mâcher les mots en qualité du pasteur, le metrolopolitain de Bukavu avec une foi solide croit à la béatification de son prédécesseur. Une étape qu’il considère comme une voie de sortie pour les multiples défits que les congolais traversent.
“L’esprit de domination et de supériorité nous domine. Nous tous, voulons être des Chefs. Un jour, je célébrais une messe et j’ai demandé à tout celui qui détient le titre du Chef de se lever et curieusement toute l’assemblée s’est levée. Cela prouve suffisamment combien de fois, nous voulons être toujours des autorités et personne ne veut être dirigé. Même dans nos Églises, ça devient une habitude. L’exemple de Mgr Christophe Munzihirhwa devrait susciter nôtre conscience. Car, pour construire notre Pays et notre Église, nous devons rester humble”, a déclaré Mgr François-Xavier Maroyi.
Prenant la parole lors de cette cérémonie commémorative, Mr l’abbé Boniface Kanozire, président du Tribunal Ecclésiastique Diocésain et vice-postulateur de la cause Mgr Christophe Minzihirhwa, a précisé que l’étape de la reconnaissance de la phase pour la cause de béatification de Mgr Christophe Minzihirhwa a été faite par Rome. Ça a pris deux ans et demi. Il est temps aux chrétiens de se tranquilliser car Rome veut qu’on lui laisse le temps nécessaire pour faire le discernement théologique afin d’aboutir à sa béatification.
KANOZIRE déclare que rien n’est à craindre car le Père Sylvestre BOLADA, postulateur de la cause Munzihirhwa auprès du Dicastère à Rome continue son travail et les attentes du diocèse auprès des fidèles est que “ces fidèles continuent de prier pour la cause mais aussi de ne pas rendre un culte public à Munzihirhwa lors des célébrations liturgiques car Rome n’a rien autorisé jusqu’à ce niveau sauf des prières en famille, des mobilisations des fidèles pour soutenir la cause à travers des quêtes sans oublier la vulgarisation des messages, des témoignages en écrit sur la vie de Munzihirhwa ainsi que l’organisation des activités culturelles et des chants en sa mémoire”.
Il sied de noter qu’au sortir de cette célébration Eucharistique, des gerbes des fleurs ont été déposés sur les tombes de trois évêques qui se reposent dans le mausolé en la cathédrale de Bukavu.
Benjamin MUKANIRE