Réagissant au sujet du rapport de la Cour des comptes sur le fonds Covid-19 et sur un article de presse, la Pharmakina a tenu à rétablir la vérité en apportant de l’éclairage au sujet de ce qui apparaît, pour certains médias, comme un scandale financier. voici les détails de la Pharmakina qui demande à la cour des comptes de corriger ce qu’elle qualifie d’erreur matérielle.
Ci-dessous, le droit de réponse
Monsieur l’éditeur,
Le 16 décembre 2021, votre site tsieleka.com a publié un article sous le titre: Fonds Covid-19: Pharmakina et la Présidence au cœur d’un scandale financier. Vous référant au Rapport de la Cour des comptes sur la vérification financière et de conformité de la gestion des fonds alloués à la riposte contre le Covid-19 (novembre 2021), vous n’aviez pas requis ni la réaction de Pharmakina, ni celle de ses conseils. Comme de nombreux médias peuvent être tentés de relayer cet article tendancieux pour créer la sensation, Pharmakina m’a chargé d’apporter ce droit de réponse qu’elle vous prie de reproduire dans votre média, dans les conditions déontologiques exigées par votre profession.
Dans l’article dont question, la société Pharmakina est accusée de magouille, dans la livraison de 5090 boites d’hydroxy-chloroquine en juin 2020, pour un montant de 35$ l’unité, alors que le prix réel aurait été préalablement fixée à 15$.
1. La Pharmakina note qu’à l’appel urgent et louable du Président de la République à fournir ce produit au pays en détresse en pleine crise sanitaire, le marché international était en ébullition et le protectionnisme commercial pour les propres besoins des pays producteurs avaient fixé le prix de l’hydroxychloroquine à plus de 10 fois la valeur habituelle car les Etats Unis ont réquisitionné tous les excédents sur demande de leur président. Certains fournisseurs à l’international offraient alors à des prix supérieurs à 35 usd,
2. C’est dans ce contexte que le prix de 35$ a été pratiqué par la Pharmakina, en concurrence avec des fournisseurs qui proposaient 40, voire 50$ l’unité à Bunia, ou 250 usd à Brazzaville par exemple. Nous avions ainsi proposé un prix économiquement compétitif malgré les investissements à réaliser en dernières minutes car Pharmakina n’a jamais produit ce médicament auparavant et en outre dans un contexte mondial où toute la logistique fut confinée et les transporteurs triplaient leurs prix du jour au lendemain.
3. Ce prix ne fut rabaissé qu’à la suite de la baisse du coût sur le marché mondial lorsque le pic de l’épidémie s’est affaissé. Pour ce faire, il y a eu des contrôles des prix et des contrôles fiscaux, notamment par le Ministère de l’économie, pour s’assurer de la justesse du prix de revient pratiqué, dans la mesure où la Pharmakina n’était pas la seule à appliquer des prix identiques ou supérieurs dans ce contexte.
4. Ainsi, dans le projet de fabrication du produit à la période susmentionnée, les contraintes contractuelles sur un prix fluctuant de minute en minute prévoyaient avec le Gouvernement un réajustement possible compte tenu des restrictions totales sur le marché et un prix de 15 usd fut alors irréalisable. Par ailleurs toute l’évolution ultérieure des démarches furent basées sur le prix de 35 usd. . Suggérer que la Pharmakina aurait modifié le prix de ce produit sans raison valable en cours de contrat est simplement faux et calomnieux.
5. Nous regrettons que votre manque de professionnalisme et de perspicacité n’ait pas permis à votre média de comprendre ce contexte et d’interpréter avec esprit critique le rapport de la Cour des comptes. Votre publication jette un discrédit sur la firme et porte préjudice aux services louables d’une entreprise qui a contribué de manière héroïque et durant de nombreuses décennies à la sécurité sanitaire des populations de la République démocratique du Congo.
6. Toutefois, notant que c’est le rapport de la Cour des comptes qui est à l’origine de cette malheureuse et préjudiciable confusion, la Pharmakina saisira cette Cour pour correction matérielle et se réserve le droit d’ester en justice contre quiconque publierait, distribuerait ou soutiendrait toute fausse information susceptible de nuire injustement à son image et à sa mission citoyenne. Le préjudice serait fixé en conséquence.
Fait à Kinshasa, le 20 décembre 2021
Jean Mbuyu, membre du collectif des avocats de la Cour de la Pharmakina