La Fédération des Comités des Pêcheurs Individuels du lac Edouard, FECOPEILE en sigle, demande au général et commandant du 33ème groupement naval du Nord-Kivu de procéder au balisage et/ou à la démarcation de la frontière liquide du lac Edouard qui partage la République Démocratique du Congo et l’Ouganda.
Dans une lettre adressée au directeur provincial de l’ICCN et le commandant du 33ème groupement naval du Nord-Kivu, la FECOPEILE regrette de constater la « dégradation perpétuelle » de l’écosystème aquatique du lac Eduard sur la partie congolaise et c’est à « l’œil impuissant » des services étatiques civils et militaires sur terrain.
Dans ce communiqué, cette organisation indique que la carence des poissons dans les eaux territoriales de la RDC par une faible réglementation de la pêche et la surpêche pousse certains pêcheurs congolais à poursuivre la pêche dans les eaux ougandaises en s’exposant à des arrestations et saisie de leurs engins de pêche par la force marine ougandaise.
La FECOPEILE indique qu’il y’a aussi des pêcheurs congolais qui sont souvent victimes des arrestations arbitraires car la frontière liquide reste invisible et imaginaire sur le lac Eduard.
La FECOPEILE reconnaît néanmoins les patrouilles conjointes et transfrontalières d’octobre en décembre 2021 dans trois phases qui, selon elle, ont contribué efficacement à la restauration du stock halieutique en réduisant sincèrement les pirogues et filets prohibés des pêcheurs clandestins pratiquant la pêche dans les zones de frayère.
Enfin, compte tenu de cette situation, la FECOPEILE demande de rendre opérationnelle et très mobile la force conjointes dans les zones transfrontalières du lac Edouard afin d’empêcher la force marine ougandaise d’arrêter les pêcheurs congolais pendant l’exercice de la pêche, d’instruire les services civils et militaires de bien faire leur travail pour la réhabilitation du stock halieutique en tout en évitant la corruption et les crimes environnementaux, de sensibiliser les pêcheurs congolais de pratiquer la pêche dans le respect strict de la frontière liquide.
Jonas KASULA depuis Goma