Rédaction La Société Civile Environnementale et Agro-rurale du Congo, noyau de la pleine de Ruzizi au Sud-Kivu, s’inquiète de l’abandon des hippopotames présents dans cette partie du territoire d’Uvira et s’interroge sur le manque à gagner de cette ressource naturelle.
C’est ce qu’elle a fait savoir ce dimanche 06 novembre 2022 lors d’une visite de courtoisie au site touristique des hippopotames situé au confluent Ruzizi-Luvinvi près du village Katogota, groupement d’Itara-Luvungi en territoire d’Uvira.
Selon cet environnementaliste, l’existence des pachydermes aquatiques, constitue une richesse potentielle pour le pays et nécessite une protection d’urgence.
Au cours d’un entretien avec notre permanent à Kamanyola, L’Expert Pierrot MUSHIGO TCHOMBE, porte-parole de ladite société civile dans la plaine de Ruzizi, a soutenu que « plus de 21 hippopotames de tout genre sont présents dans le village Katogota et nécessitent un encadrement meilleur ».
Il justifie ses propos par le fait que, par manque de quoi se nourrir, ces bêtes débordent le périmètre de virage et vont quelques fois au fond du quartier pour s’attaquer aux personnes.
« Comment se fait-il qu’au niveau du site, les contingents pakistanais de la Monusco peuvent venir de loin au secours des hippopotames à travers des miettes de pains, fromage, carottes, maïs… mais nous Congolais, proches de ces êtres aquatiques, n’avons pas toujours cette culture de les apprivoiser pourtant pendant leur divagation, ils détruisent, et ravagent nos champs », s’interroge-il.
« Durant leur séjours dans les eaux, ils ne sont pas protégés par qui que se soit ni en nourriture ni consultés pour des éventuelles maladies. Et pourtant, l’encadrement digne de ces animaux peut être une opportunité et régénérer de l’argent au trésor public une fois leur zone de vie est traduite à un véritable site touristique à l’instar de celui du Centre Naturel pour la Recherche de LWIRO dans le territoire de Kabare », éclaircit Pierrot MUSHIGO.
Pour réduire le conflit Homme-Faune dans cette zone, la société civile environnementale près de ces hippopotames plaide pour : la construction dans la zone d’un cadre environnemental indiquant l’espace de vie bien limité pour ces aquatiques afin que les paysans puissent exploiter aisément leurs lopins en voisinages, mettre en place une équipe permanente pour la garde et la surveillance de ces animaux, la construction d’une maternité, la mise en place d’une mangeoire ; sont aux tant des stratégies pour profiter de cette ressource naturelle, conclut Pierrot.
Christian BUNANI depuis Katogota
