L’Association des Femmes des Médias, AFEM, Sud-Kivu poursuit ses activités de monitoring sur les cas d’incidents d’insécurité, tueries des femmes accusées de sorcellerie et autres formes des violences basées sur le genre à Bukavu et dans différents territoires de la province du Sud-Kivu.
Dans un point de presse tenu ce Vendredi 19 avril 2024 à Bukavu, cette organisation de défense des droits des femmes a exposé à la presse les résultats des enquêtes menées par plus de 50 moniteurs et monitrices membres des noyaux clubs d’écoute de la ville de Bukavu, Walungu (Nyangezi), Kalehe (Minova), Sange et Luvungi en territoire d’Uvira.
En l’espace de 6 mois, soit du mois de Novembre 2023 à Avril 2024, 169 cas des violations des droits humains dans les zones précitées ; on note 30 cas des violaces sexuelles dont 9 cas sur mineures.
Ce rapport qui a été présenté à la presse par Mme Nelly Adidja, Cheffe des programmes de AFEM, révèle que sur les 30 cas enregistrés le groupement de Kalonge occupe la première place avec 11 cas, suivi par celui d’Itara-Luvungi.
Hormis les cas des viols, ce rapport fait ressortir également les données chiffrées en rapport avec les violences domestiques qui n’ont pas encore leur dernier mot à Bukavu et dans d’autres zones couvertes par ce projet.
« 41 cas des violences domestiques ont été documentés dont 11 à Bukavu, 9 à Luvungi, 8 cas à Nyangezi, 7 cas à Sange et 6 à Kalonge. Parmi ces cas, il y a 25 femmes abattues par leurs maris, 10 cas des femmes chassées du toit conjugal et 6 cas des violences économiques (cas des femmes empêchées de travailler et autres cas de dénis des ressources et d’opportunités)”, a dit Nelly Adidja.
De ce fait, AFEM recommande aux autorités politico administratives et judiciaires, autorités en charge de la sécurité et décentralisation, force de sécurité, police nationale congolaise, autorités couturières, organisations non gouvernementales, médias, assemblée provinciale et à la société civile à jouer chacun son rôle selon ses compétences et responsabilités pour mettre un terme à ce phénomène qui cible principalement les femmes et jeunes filles.
Ces enquêtes se sont réalisées dans le cadre du projet “promotion des droits des femmes au Sud-Kivu à travers les actions de prévention et de lutte contre les accusations sorcières et autres violences basées sur le genre pour la consolidation de la paix”, avec l’appui de la coopération internationale Allemande pour le développement, GIZ.
Patrick MAKIRO