Plusieurs femmes et filles vivant en situation de handicap visuel et auditif en commune de Bagira dans la ville de Bukavu ont identifié des problèmes qui s’érigent comme une barrière face à leur développement.
C’était au cours des travaux effectués ce samedi 20 Avril 2024 sur l’état des lieux des outils de sensibilisation des femmes et jeunes filles malvoyantes, malentendantes et muettes en vue de mettre fin aux stéréotypes et d’autres formes de marginalisation dont elles sont victimes suite à leur état de mobilité réduite.
Ces participantes ont opté pour la conception et la production d’un bouquet en écriture braille contenant des messages portant protection et promotion des femmes et jeunes filles de cette catégorie, message qui sera retransmis également via la langue des signes pour permettre aux malentendants de se retrouver.
“Il nous arrive parfois d’aller présenter l’ordonnance à la pharmacie pour l’achat des médicaments mais on rentre avec des produits médicaux non conformes à la prescription, juste parce que simplement la société ne nous comprend pas. On nous met à l’écart et on nous maltraite. Si, on avait certains outils de sensibilisation, on pourrait commencer à vulgariser nos droits. Ce bouquet de sensibilisation sera d’abord le premier pas”, a dit Chance Bulangalire au sortir de ces assises.
Pour La prunelleRDC Asbl, l’objectif reste précis : “accompagner cette catégorie marginalisée à recouvrer ses droits à travers les sensibilisations au sein de la communauté”. a fait savoir Marie-Adrienne Riziki, Cheffe du projet de promotion, protection des femmes et filles malvoyantes, malentendantes, sourdes et muettes. Un projet soutenu par le Centre Carter.
Ce projet sélectionne une catégorie de personnes régulièrement exclues des activités communautaires en raison de la méconnaissance du langage ; et que par conséquent, elles font face à tant de difficultés.
Patrick MAKIRO