Montée des eaux du lac Tanganyika à Uvira, pollution du lac Kivu et les constructions anarchiques dans la ville de Bukavu, le député provincial Ananie Lunanga appelle le gouvernement congolais à prendre des mesures urgentes pour prévenir ce danger qui menace les vies de paisibles citoyens. C’est ce qui ressort de sa déclaration faite à la presse ce samedi 25 Mai 2024 à Bukavu.
Dans sa déclaration, le député Ananie Lunanga a brossé plusieurs facteurs conduisant à cette situation. C’est entre autre le rétrécissement de l’exutoire du Tanganyika, la déforestation, le changement climatique, l’exode rural et le non respect de 10 mètres des rives pour le lac Kivu et 50 mètres pour le Tanganyika.
L’élu de Bukavu préconise la délocalisation des personnes se trouvant à des endroits à haut risque et la destruction des maisons et hôtels construits d’une manière anarchique.
« Le gouvernement des pays où traverse le lac Tanganyika doivent financer les travaux de curage de l’exutoire du Tanganyika qui est la rivière Lukuga. Nous devons également limiter de cultiver autour du lac Tanganyika et ses affluents pour limiter le danger. Au niveau de la ville d’Uvira, nous devons y mener des travaux de canalisation et au besoin détruire les maisons qui sont dans la canalisation des eaux », a-t-il déclaré.
Pour ce qui est des constrictions anarchiques, Ananie Lunanga appelle le gouvernement provincial à passer à la destruction de toutes les maisons construites en violation des normes urbanistiques.
« Que le gouvernement puisse démolir toutes les maisons et hôtels construits en violation des normes urbanistiques et surtout les 10 mètres des rives autour du lac Tanganyika et lac Kivu. Nous disons non aux taxes compensatoires pour les maisons et hôtels construits en violation de la loi », poursuit-il.
A titre de rappel, la montée des eaux du lac Tanganyika à Uvira contraint les établissements commerciaux, des hôtels, bars, restaurants et entrepôts à fermer leurs activités. Une véritable perturbation des activités économiques dans cette partie du pays.
Patrick MAKIRO