Vingt-quatre (24), nouveaux cas des violations et abus contre les défenseurs des droits humains, les journalistes et médias en RDC, ont été enregistrés en mai 2024 contre 35 cas au mois d’avril, soit une réduction de 11 cas. C’est ce que révèle l’organisation Partenariat pour la Protection Intégrée « PPI », dans son feuillet de monitoring rendu public et consulté par Labeur.Info
Pour PPI, à Bukavu dans la province du Sud-Kivu, deux (2) journalistes ont été interdits d’accéder à l’Assemblée provinciale lorsqu’ils allaient couvrir le second tour de l’élection du Gouverneur le 2 mai 2024.
En ce qui concerne Mambasa, dans la province de l’Ituri, un (1) journaliste vit en clandestinité suite aux menaces lui proférées par un officier militaire des FARDC commis dans cette zone.A Tshikapa, dans la province du Kasai, la résidence d’un (1) journaliste a été attaqué par des hommes armées non autrement identifié qui ont failli mettre fin à la vie de ce professionnel des médias.
Dans la ville-province de Kinshasa, le nom du domaine d’un média en ligne a été désactivé par la société congolaise des postes et communications « SCPT », après la diffusion d’une série d’enquêtes sécuritaires, politiques et économiques.
A Kinshasa toujours, trois (3) activistes ont été enlevés par des hommes cagoulés et armés dont certains portaient la tenue de la police alors qu’ils rentraient d’une réunion de planification des actions citoyennes à mener dans le cadre d’une campagne citoyenne.
Dans la même ville, sept (7) activistes ont été arrêtés par la police pendant qu’ils manifestaient devant le palais dans le cadre de la campagne « Tolembi Pasi ». A cette même occasion, une manifestation a été réprimée par les forces de l’ordre.
Au Nord-Kivu, Quatre activistes pro démocraties ont été arrêtés dans la ville de Goma au cours d’une manifestation pacifique étouffée par la police alors que les manifestants exigeaient l’approvisionnement en eau potable par la REGIDESO.
Dans la province du Maniema, un DDH du territoire de Kasongo mène une vie clandestine suite aux menaces de mort qu’il reçoit de la part des personnes inconnues après avoir dénoncé un détournement présumé des biens matériels destinés à une structure de la place.
Dans la province de la Mongala, un DDH vit sous menaces des services judiciaires après avoir adressé une correspondance au procureur près de la cour d’appel de cette province et dans laquelle il dénonce des pratiques mystiques par certains députés provinciaux.
PPI propose au gouvernement congolais de veiller au respect strict de tous les textes légaux qui promeuvent les droits des DDH, journalistes et médias afin de garantir la liberté de la presse et celle d’expression en RDC.
Au parlement, de faire le suivi et renforcer le contrôle auprès du gouvernement afin de se rassurer que les lois votées qui promeuvent les droits des DDH, journalistes et médias sont en application. Aux forces de l’ordre, PPI demande de garantir l’ouverture de l’espace civique en encadrant les manifestations pacifiques en lieu et place de les réprimer comme c’est devenu la coutume.
Abiud Olinde