La Nouvelle Dynamique de la Société Civile en RDC (NDSCI), à travers son Président national, M. Jean Chrysostome Kijana, exprime sa vive préoccupation face à la grève persistante des enseignants des écoles publiques et conventionnées qui paralyse l’enseignement primaire depuis la rentrée scolaire du 4 septembre dernier.
Dans un communiqué de presse parvenu à Labeur Info ce lundi 14 , la NDSCI souligne que cette grève représente une grave menace pour l’avenir des enfants congolais, constituant une violation flagrante de leur droit à l’éducation, pourtant consacré par la Constitution et plusieurs instruments juridiques internationaux ratifiés par la République Démocratique du Congo. “Les enfants innocents sont les principales victimes de cette situation qui met en péril tout leur avenir”, déplore la NDSCI.
Soutien aux revendications légitimes des enseignants
La NDSCI réitère son soutien aux enseignants dans leur lutte pour l’amélioration de leurs conditions salariales, tout en reconnaissant que la grève est un droit constitutionnellement garanti. Le mouvement de grève actuel, soutenu par les enseignants et leurs syndicats, menace d’engendrer une année blanche, un spectre redouté par les parents et les élèves.
Pour la NDSCI, les revendications salariales des enseignants sont légitimes et méritent la solidarité du peuple congolais. M. Kijana invite d’ailleurs d’autres fonctionnaires de l’État à suivre l’exemple des enseignants et à réclamer des conditions de vie décentes. “Un salaire décent et un traitement digne ne sont pas des faveurs, mais des droits inaliénables”, insiste-t-il.
Des critiques acerbes contre le gouvernement
Le communiqué critique sévèrement la récente sortie médiatique de la Première Ministre, qui avait appelé les enseignants à faire preuve de patriotisme en mettant fin à leur grève. La NDSCI qualifie cette déclaration de “moquerie” et d’”insulte” envers les enseignants et la majorité des Congolais qui vivent dans la précarité.
L’organisation estime que c’est aux dirigeants politiques de faire preuve de patriotisme en réduisant leurs salaires mirobolants et leur train de vie, plutôt que de pointer du doigt ceux qui se battent pour la justice sociale. “Comment peut-on demander à quelqu’un de vivre avec un salaire de 80 à 150 dollars par mois ?”, questionne la NDSCI, dénonçant un fossé croissant entre les élites et la population.
Un appel à la mobilisation générale
La NDSCI appelle le gouvernement congolais à cesser les intimidations à l’encontre des enseignants et de leurs syndicats, et à engager un dialogue sincère pour répondre à leurs revendications. Elle exhorte également les parents à se mobiliser pour exiger le respect du droit à l’éducation de leurs enfants, car selon elle, cette lutte dépasse les seuls enseignants.
“Le Congo est notre patrimoine en commun et non un cadeau privé destiné à quelques privilégiés”, conclut la NDSCI, en appelant à une prise de conscience collective face aux injustices sociales qui menacent l’avenir du pays.
Pour la NDSCI, le règlement de cette crise est crucial non seulement pour l’avenir des élèves, mais aussi pour garantir un traitement équitable à toutes les catégories de fonctionnaires en RDC, incluant les militaires, policiers, médecins, infirmiers et autres agents de l’État.
Ainsi, l’organisation exhorte le gouvernement à prendre ses responsabilités et à garantir l’avenir des jeunes générations, qui risquent aujourd’hui de sombrer dans l’exclusion sociale si la situation n’est pas rapidement résolue.
Rédaction