Rédaction Les activités transfrontalières ont été perturbées dans la matinée du vendredi 10 janvier 2025 à la frontière entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, dans la localité de Kamanyola, territoire de Walungu, au Sud-Kivu.
Cette perturbation, marquée par la fermeture de la frontière, est survenue après un sit-in organisé le jeudi 9 janvier par la société civile forces vives à la frontière, en signe de protestation contre l’occupation de certaines localités à l’Est de la RDC par le Rwanda.
Selon Joséphine Mugoto, présidente de la société civile forces vives, la fermeture temporaire observée tôt dans la matinée serait due à des tensions, de deux côtés de la frontière suite au sit-in de la veille. « Grâce aux échanges entre les autorités des deux pays, la frontière a finalement été rouverte », a-t-elle déclaré lors d’une interview accordée à Labeur Info.
Toutefois, Mme Mugoto insiste sur la nécessité d’une action diplomatique forte : « Il est inadmissible de maintenir des échanges commerciaux et d’autres collaborations avec un pays agresseur. Nous demandons aux deux chefs d’État de s’asseoir autour d’une même table pour trouver des solutions durables. Faute de quoi, toute forme de collaboration avec le Rwanda sera rompue ».
Cette fermeture a perturbé le déroulement des activités transfrontalières, empêchant toute traversée dans la matinée. Sur place, des commerçants et des voyageurs, visiblement inquiets, ont exprimé leur frustration face à cette situation. « Nous avons été surpris ce matin par l’interdiction de traverser la frontière pour nos activités habituelles. Hier, la société civile avait bloqué la frontière pour protester contre les agressions du Rwanda. Nous espérons qu’une solution rapide sera trouvée pour nous permettre de reprendre nos échanges en toute sérénité », a confié une commerçante, sacs à la main, peu avant la réouverture de la frontière.
Aucune communication officielle n’a, jusqu’à présent, été faite par les autorités des deux côtés sur cette situation, qui a causé de la panique et suscité un tollé de toutes parts.
Christian BUNANI depuis Kamanyola
