Rédaction Le mardi 17 décembre 2025, des femmes et jeunes filles issues de différentes confessions religieuses, réunies au sein de la plateforme interconfessionnelle Dynamique Femme, Paix et Inclusion, ainsi que des responsables religieux, se sont retrouvées au Centre Amani de Muhumba, à Bukavu, à l’occasion de leur récollection annuelle.
Dans leur plateforme interconfessionnelle pour la paix, la cohésion sociale et le mieux vivre ensemble, sous l’accompagnement de la Commission diocésaine Justice et Paix (CDJP) de l’Archidiocèse de Bukavu, les participants ont longuement débattu autour des violences numériques qui semble prendre de l’ampleur depuis un moment. cette rencontre qui était à la fois spirituelle et citoyenne visait à rendre grâce à Dieu pour l’année écoulée et à confier l’année 2026 entre ses saintes mains.
Les violences numériques, un fléau à combattre
Au cours de son exposé, Christine Sasa a mis en lumière les différentes formes de violences liées à l’usage du numérique, notamment le harcèlement en ligne, les atteintes à la vie privée et la diffusion abusive des informations personnelles.
Elle a appelé les femmes à la prudence sur les réseaux sociaux, les invitant à éviter toute surexposition susceptible de favoriser des abus et à adopter un comportement responsable dans l’utilisation des outils numériques.
Un usage responsable des réseaux sociaux
La Sœur Aimerance Lukengerwa, religieuse des Filles de Marie Reine des Apôtres et responsable de la Dynamique Femmes, Paix et Inclusion à la CDJP, s’est dite satisfaite du bon déroulement de l’activité et de la qualité des échanges.
Elle a exhorté les femmes, ainsi que les chrétiens en général, à faire un usage responsable des réseaux sociaux, rappelant que le numérique peut être un instrument de paix et de rapprochement, tout comme un facteur de division selon l’usage qui en est fait.
Une prière interconfessionnelle pour la paix
Un temps fort de la récollection a été consacré à la prière interconfessionnelle. Les participantes, issues de différentes religions, ont élevé ensemble des prières autour de plusieurs intentions communes, notamment la paix, l’acceptation mutuelle, la cohabitation pacifique entre les communautés, la solidarité et le vivre-ensemble.
Des femmes engagées pour la paix
Venue du diocèse de Cyangugu au Rwanda, Consolé Uamaria, membre de la Dynamique Femme, a exprimé sa grande satisfaction quant à la pertinence du thème abordé.
Selon elle, cette récollection a permis de mieux comprendre les violences numériques et leurs conséquences, tout en renforçant l’engagement des femmes à devenir des relais de sensibilisation au sein de leurs milieux de vie respectifs.
Un appel à la considération mutuelle
Présent à cette rencontre, l’imam Saleh Rajabu, représentant de la communauté islamique au Sud-Kivu et coordinateur de la plateforme des confessions religieuses, a salué la pertinence du thème choisi.
Il a appelé à la considération mutuelle et à la lutte contre toute forme de discrimination, invitant les femmes de la plateforme à étendre leurs actions de sensibilisation au sein de la communauté musulmane, en faveur de la cohésion sociale et de la cohabitation pacifique.
Signalons que cette activité a servi de cadre de réflexion sur le rôle du numérique comme outil de cohésion sociale, de vivre-ensemble et de rapprochement transfrontalier entre les villes de Bukavu et Cyangugu, au Rwanda.
La récollection s’est clôturée dans une ambiance conviviale par un échange de vœux entre les femmes et les jeunes filles participantes, marquant un moment de partage, de fraternité et de joie, symbole de l’esprit de paix, d’inclusion et de solidarité qui a caractérisé l’ensemble de l’activité.
Benjamin MUKANIRE.
