« Toute usine ou industrie fonctionne sur base de sa matière première. Nous sommes une usine de café et notre matière première c’est le café. Le café n’est pas cultivé dans la ville mais dans les milieux ruraux », voilà ce qui justifie les descentes des équipes de Office National des Produits Agricoles du Congo, ONAPAC, Sud-Kivu et ses partenaires de la COCOI dans les milieux ruraux, à la rencontre des producteurs du café, réunis au sein des coopératives.
Ces descentes qui interviennent quelques semaines après l’inauguration de l’usine de déparchage du café arabica à l’ONAPAC Sud-Kivu, ont pour objectif de sensibiliser les producteurs du café sur la nécessité de mettre à la disposition de cette usine des produits.
« Nous avons commencé par le territoire de Kabare comme c’est le territoire le plus proche et produit beaucoup de café. Nous irons dans le territoire d’Idjwi, Walungu et Uvira. Sur terrain, nous demandons aux producteurs de ne plus donner leur café à n’importe qui », indique François Nzanzu, directeur de l’ONAPAC au Sud-Kivu.
Notre source invite les différents producteurs du café à décourager l’exportation frauduleuse du café.
« Quand un exportateur congolais achète des produits localement, il y’a ce que l’on appelle dans le système deuxième paiement. Lorsqu’un exportateur sérieux génère un profit, il revient avec un pourcentage de son bénéfice pour exécuter des projets sociaux dans les milieux de production des paysans. C’est ça l’avantage avec nos exportateurs locaux ou avec notre partenaire qui va commencer à acheter le café. Les fraudeurs eux viennent, achètent le café et partent, cela à chaque campagne. C’est pour cette raison que nous encourageons les exportateurs locaux que ceux qui viennent voler notre café », renchérit François Nzanzu.
Tout en appelant les jeunes à s’adonner à la culture du café pour accroître sa production en province, le Directeur de l’ONAPAC indique que d’ici la fin du mois de mars 2021, le Sud-Kivu pourrait commencer avec le premier usinage du café.
Pour rappel, c’est depuis le 23 février dernier que l’ONAPAC/Sud-Kivu a officiellement lancé les activités de l’usine de déparchage du café en province. Selon le gouverneur de la province du Sud-Kivu qui avait coupé le ruban symbolique, cette usine est capable de produire jusqu’à 5 tonnes de café par heure.
Ignace BONANE