Depuis quelques années, le Chef lieu de la province du Sud-Kivu, à l’est de la République Démocratique du Congo, fait face à une recrudescence des catastrophes naturelles de tout genre. Des incendies, inondations et éboulements déciment des vies dans les trois communes que compte la ville, jadis appelée, la verte.
Dans un forum culturel sur la mort, organisé par des missionnaires xaveriens de la ville de Bukavu le weekend dernier, le professeur Paulin Bapolisi Bauga a justifié ces catastrophes par le non respect des morts qui caractérise la population bukavienne.
« A Bukavu aujourd’hui, il y’a des éboulements, les maisons brûlent, les gens meurent vous pensez que cela vient de rien ? Les morts sont Fâchés, ils ne veulent pas la manière dont ils sont traités, les gens doivent respecter les morts », a-t-il déclaré.
Ce professeur ordinaire a du mal à comprendre le paradoxe sur l’amour de la vie par l’africain en général et le bukavien en particulier.
« Si l’africain est amoureux de la vie, comment expliquer l’instinct de destruction et son irrationalité qui le poussent à mettre en danger sa vie ? », s’interroge Paulin Bapolisi Bauga.
Pour lui, la vie a pour fin la mort, « cette dernière pourrait être le début d’une nouvelle vie auprès des ancêtres », renchérit-il.
Précisions que ce forum avait pour objectif de promouvoir des valeurs culturelles en insistant sur le respect des morts.
Ignace BONANE