Depuis l’éruption du volcan Nyiragongo au Nord-Kivu le samedi 22 mai 2021, plusieurs habitants quittent en masse la ville de Goma pour Bukavu via le lac Kivu pour se trouver un refuge.
Ce mouvement a triplé après l’annonce faite par le gouverneur militaire du Nord-Kivu, Constant Ndima, appelant la population vivant dans 10 quartiers ciblés dans la ville de Goma à évacuer le lieu dans l’urgence.
Une fois à Bukavu, bon nombre des déplacés se dirigent directement dans leurs familles d’accueil soit vers la commune d’Ibanda, de Kadutu ou de Bagira.
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Au cours de deux réunions tenues par le comité de crise mise en place par le gouverneur de province du Sud-Kivu, Théo Ngwabidje Kasi, aucune mesure n’a été prise jusque là pour identifier les déplacés prise en charge dans les familles d’accueilles.
Certains observateurs pensent qu’il serait judicieux de réfléchir à l’enregistrement de tous les déplacés venus de Goma non hébergés dans les sites mis en place par le gouvernement provincial en vue d’assurer leur suivi.
Pour y arriver, la voie la plus courte menant à une destination directe serait de faire jouer l’équipe formée pour la compétition, celle des chefs d’avenues qui devrait se mobiliser cette fois pour identifier chaque nouveau venu dans les ménages ou chaque nouvelle famille qui s’installe sur l’avenue.
Cet action permettrait aux chefs d’avenues et les « Nyumba kumi » longtemps mis sur le banc de touche de réaliser, comme il faut, leur mission d’identification de chaque habitant de leur entité.
Ça serait déjà un atout majeur, à ceux-là, qui évoquent un risque de la montée de la courbe de la criminalité dans la ville de Bukavu.
Patrick MAKIRO