La province du Sud-Kivu dans la partie est de la République Démocratique du Congo fait face à plusieurs formes d’insécurité des femmes. C’est notamment les violences domestiques.
Dans son feuillet d’informations, l’Association des Femmes des Médias, AFEM, alerte sur la situation sécuritaire précaire des femmes dans la province du Sud-Kivu.
Entre juin et septembre 2021, AFEM en collaboration avec 50 monitrices membres des noyaux clubs d’Ecoute de la ville de Bukavu, des territoires de Walungu, Kalehe, Sange et Uvira, a documenté plusieurs cas de violences sexuelles et celles basées sur le genre
« 27 cas des violences sexuelles, 196 cas des violences domestiques dont 60 à Katana, 59 à Kalehe, 23 à Bukavu, 18 à Nyangezi, 13 à Walungu, 8 à Minovaet 5 à Nyangezi, 324 cas d’accusations sorcières et 4 femmes kidnappées », lit-on dans ce feuillet rendu public au cours d’une conférence de presse tenue à Bukavu.
L’Association des Femmes des Médias recommande aux autorités de tout mettre en œuvre pour protéger les victimes des accusations sorcières et d’organiser des audiences foraines afin de punir les auteurs des accusations sorcières et autres actes criminels.
Elle recommande également « D’enquêter, identifier et arrêter les présumés auteurs des enlèvements liés aux accusations de sorcellerie. De fermer les chambres des prières et maisons d’invocation qui versent dans les dérives liées aux accusations de sorcellerie ».
AFEM appelle les médias à dénoncer les violences sexuelles et basées sur le genre dont sont victimes les femmes et filles dans leurs différents programmes pour susciter l’implication des autorités dans la prise des mesures réduisant les VSBG et des justices populaires liées aux accusations sorcières.
Rédaction