Jadis, la verte, la ville de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu souffre des milliers des maux sur presque tous les plans. Des infrastructures au social en passant par l’économie, cette province semble être à genoux malgré le nombre des personnalités qualifiées des « notables ».

Cette parution développe le chagrin d’un ressortissant du Sud-Kivu, vivant à Kinshasa après ses études en Belgique, pour lui : « Le Sud-Kivu aspire à un nouveau leadership au désavantage des soit disant notables ».

L’intégralité de sa pensée, aussitôt arrivé à Kinshasa.

« Je viens de Bukavu après plusieurs années d’absence dans mon Sud-Kivu natal. Quelle déception ? Après un escale à Goma qui m’a surpris, positivement, par son niveau de développement et d’urbanisme. Une ville qui n’a rien à voir avec celle que j’avais laissée, il y’a plus de 15 ans. Une ville volcanique où, garçons et filles BK, préfèrent vivre aujourd’hui en lieu et place de Bukavu, jadis chef-lieu de l’ancien Kivu », regrette-t-il.

Et s’interroger.

« Ils ont en grande partie raison mais est-ce la solution ? Quitter la ville de Bukavu ? Ou faudrait-il réfléchir sur les raisons profondes de ce recul ? Que manque cette province ? Des ressources humaines ou naturelles ? N’est-elle pas bien représentée au niveau central ? ».

Et de poursuivre.

« Bukavu, je viens de vivre dans une ville où les routes sont aussi quasi inexistantes, l’électricité très rare, le centre ville très sale, les marchés poussent partout (aucun quartier n’est épargné) et l’insécurité bat son plein ».

Cogitations.

« Dans différentes conversations, on reconnaît qu’à Goma, les leaders, toutes tendances confondues, ont pris conscience et les choses au sérieux, contrairement au Sud-Kivu, où visiblement tout est politique et d’aucuns pensent qu’il faut un nouveau leadership. Une province qui a connu des présidents des bureaux de l’Assemblée nationale, des ministres. etc. ».

Une crise d’espoir ?

« La province reste otage de ses hommes politiques qui, sur toute la ligne, ont montré leur limité ? Néhémie Mwilanya, Vital Kamerhe, Bulambo Kilosho, Norbert Kantintima, Modeste Bahati Lukwebo, les congolais de la diaspora, etc. n’ont visiblement rien fait pour développer cette province ? ».

Tout est encore possible.

« La jeunesse devrait prendre conscience et prendre son destin en mains au lieu de continuer à être manipulée par des politiciens égoïstes qui viennent juste chercher l’électorat au Sud-Kivu et à Bukavu, en particulier, et une fois élu, la population est abandonnée pendant qu’à Kinshasa, ils sont en train de sabler champagne ».

En somme, depuis le régime Kabila,la province Sud-Kivu figure en haut de la liste des provinces bien représentées au niveau national. A titre illustratif, dans le gouvernement Sama, le Sud-Kivu à lui seul, compte 7 ministres, aux côtés du président de la chambre haute du parlement et du deuxième vice-président de la chambre basse.

Quid des retombées ? Quid de l’impact ? “Au temps, le jugement ultime”, dit-on.

Espoir KAMBA

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