Le Syndicat National des Enseignants des Ecoles Protestantes, section du Nord-Kivu, appelle les enseignants qui n’ont pas encore repris le chemin de l’école de à se joindre à leurs collègues qui ont écouté le mot d’ordre donné par la synergie des enseignants du Nord-Kivu.
Depuis Kisantu, où il séjourne dans le cadre des négociations en faveur de tous les enseignants, Patient Rafiki, président provincial du SYNEP, fustige le comportement de ces enseignants qui, malgré le mot d’ordre donné, restent toujours à la maison pendant que les autres dispensent normalement les cours.
Il appelle ceux-là qui traînent le pas à revenir à leur décision et à reprendre le chemin de l’école car tout est rassurant pour un avenir radieux de l’enseignant au pays.
« Je pense que les enseignants doivent prendre leur mal en patience. Nous travaillons, nous ne nous sommes pas écartés du cahier des charges des enseignants et nous nous sommes rassurés que pour chaque problème de l’enseignant, on trouvera une solution idoine. Les enseignants de l’école secondaire qui ont regagné le chemin de l’école secondaire et primaire, nous leurs disons merci et nous faisons appel à ceux qui traînent encore à la maison. Ils n’ont plus aucun motif de justifier leur refus d’aller enseigner car la grève a été suspendu sur toute l’étendue de la RDC par les structures syndicales. Particulièrement, dans le syndicat des écoles conventionnées protestantes, nous avions adhéré à cette idée et c’est pourquoi nous appelons nos paires à accepter de revenir à l’école en attendant notre retour car nous sommes rassurés qu’il y’aura une suite favorable », rassure-t-il.
Voulant couper court aux rumeurs, selon lesquelles, les syndicalistes ont été corrompus par le gouvernement, Patient Rafiki indique qu’aucun d’entre eux n’a reçu une quelconque somme pour corruption.
« Je confirme qu’aucun d’entre nous n’a été corrompu à moins qu’il y’ait quelqu’un qui l’a été d’une manière isolée mais je ne crois pas », indique-t-il.
Pendant ce temps, une reprise timide des cours a été observée dans des écoles à Goma. Certaines ont ouvert leurs portes avec quelques enseignants mais d’autres, par ailleurs, n’ont pas ouvert leurs portes abandonnant ainsi les élèves.
Depuis le lundi 04 octobre 2021, les enseignants des écoles publiques ont pris la décision de boycotter la rentrée scolaire 2021-2022 sur toute l’étendue du pays. Ils réclament entre autres l’amélioration de leurs conditions de travail et la supression des zones salariales.
Pour cette fin, une commission paritaire entre syndicats et gouvernement a entamé des négociations à Kisantu pour trouver un climat d’entente et reprendre le cours normal des enseignements sur toute l’étendue du pays.
Jonas KASULA depuis Goma