Neuf personnes ont perdu la vie entre le 21 octobre et 29 décembre dans la commune de Kadutu. Ces informations sont contenues dans un rapport de monitoring sur l’insécurité dans cette partie de la ville de Bukavu, produit par la Nouvelle dynamique de la société civile sous noyau de Kadutu.
Selon ce rapport, 4 corps sans vie ont été ramassés, 3 personnes ont été assassinées dont un cambiste dans le quartier Nkafu et un couple à Mosala, et 2 personnes mortes de suite d’un accident de circulation dans le quartier Nyamugo.
S’agissant des incursions, vols et autres modes d’insécurité dans la commune, ce rapport indique que « 57 cas d’insécurités ont été signalés à l’échelle de la commune causant plusieurs dégâts énormes sur la vie de la population. Pour un seul cas, un des bandits a été traqué détenant des armes dans le quartier Nyakaliba en pleine journée. Cependant, le quartier Nkafu a été plus attaqué avec 15 cas, suivi du quartier Kasali avec 11 cas, Mosala avec 9 cas, Cimpunda 8 cas, Nyakaliba 7 cas, Kajangu 4 cas, et Nyamugo 3 cas ».
Ce Rapport déplore le fait que les auteurs de ces cas d’insécurité sont souvent armés, en tenue militaire ou policière et condamne le silence des autorités face à cette situation alarmante.
« Les interventions des éléments de sécurité sont toujours tardives et absentes, aucun souci des autorités politico administratives à réduire ou éradiquer l’extrême insécurité dans le milieu : silence total les caractérise. Malgré des propositions leur transmises, celles–ci sont toujours lettre morte », peut-on lire dans ce rapport.
Cette situation est à la base de la crise de confiance entre éléments de l’ordre et la population.
Pour pallier cette situation, la NDSCI recommande entre autres l’organisation
des bouclages ciblés, la formation des éléments de la PNC et le renforcement de la politique d’encadrement des jeunes dans la commune de Kadutu.
Précisons qu’actuellement, les cas d’insécurité ne cessent de s’aggraver dans cette partie de la ville de Bukavu. Ils causent une psychose au sein de la population qui se sent abandonnée.
Ignace BONANE